Le célèbre moteur de recherche « Google » a diffusé, vendredi sur sa page d’accueil, un portrait de feue Hajja El Hamdaouia, en guise d’hommage à cette icône emblématique du « chaâbi » marocain qui nous a quitté le 5 avril 2021.
Loin de nous l’idée de forcer l’interprétation, mais le timing et la portée de ce geste devraient nous interpeller. Il intervient en plein polémique autour du rappeur « ElGrandeToto », poursuivi en justice à la suite de propos « trush » proférés en septembre dernier sur la scène OLM-Souissi, à Rabat.
La jeune génération manque-t-elle de repères pour se rabattre sur un mode « artistique » décadent, alors qu’il est censé être un vecteur du beau, entre autres valeurs intrinsèques à l’art?
Les repères ne manquent évidemment pas mais il y a comme une volonté de les marginaliser, au profit de ce que certains appellent abusivement « la nouvelle vague ».
L’hommage à feue Hajja El Hamdaouai est certainement un hommage à tous les pionniers de la scène artistique nationale. Un appel contre l’oubli de celles et ceux qui ont fait le bonheur de millions des Marocains, dont certains, ô sainte ingratitude!, sont morts dans le dénuement et d’autres, encore en vie, continuent de souffrir en silence.