Le Maroc a réagi, par la voix de son ambassadeur représentant permanent auprès de l’ONU, aux menaces de la milice séparatiste d’utiliser des drones iraniens. Lors d’une conférence de presse, organisée hier jeudi à l’issue de l’adoption par le Conseil de sécurité de la résolution 2654 sur le Sahara marocain, M. Omar Hilale a assuré que « le Maroc réagira d’une manière appropriée ». « Ils savent que quand le Maroc décide de réagir, il réagit de manière appropriée. Je ne veux pas développer, je laisse ça aux hautes autorités militaires de mon pays », a-t-il dit.
« J’espère que c’est juste de la propagande, de la désinformation… Et si cela s’avère, cela va être un « game changer » », a-t-il affirmé, avertissant qu’une éventuelle acquisition de drones iraniens par la milice séparatiste constituera un « développement dangereux » qui va complètement changer la donne.
Depuis 2018, année à laquelle le Maroc a rompu ses relations diplomatiques avec l’Iran, les autorités marocaines n’ont eu de cesse de signaler la présence d’instructeurs militaires du Hezbollah à Tindouf, pour entraîner la milice séparatiste aux nouvelles techniques de guérilla, entre autres « la guerre des tunnels » utilisée par le Hezbollah. Le passage de la formation à l’approvisionnement de la milice séparatiste en drones iraniens ne restera pas sans conséquence, a mis en garde l’ambassadeur marocain, appelant la communauté internationale à prendre ses responsabilités et agir en conséquence face aux visées maléfiques des Mollahs iraniens qui, après avoir déstabilisé plusieurs pays du Moyen Orient (Yémen, Syrie, Irak, Liban), se sont tournés vers l’Afrique du Nord, où ils sont train de tisser leur toile avec la complicité criminelle du régime militaire algérien.
« Au moment où le représentant de l’ONU à Alger parle de risque de famine, où le polisario se plaint de malnutrition dans les camps de Tindouf, ce dernier se targue d’avoir des drones qu’il peut utiliser », a relevé M. Hilale, précisant que le bas de gamme des drones iraniens coûterait entre 20 à 22.000 dollars. « Le coût d’un drone, c’est pratiquement l’égal des rations alimentaires pour 300 personnes pendant une année. C’est également l’égal des services médicaux pour 500 personnes pendant une année. C’est le coût de scolarisation annuelle pour 12à enfants », a-t-il chiffré.