La production nationale d’olives pour la campagne 2021-2022 est estimée à près de 2 millions de tonnes (MT), en hausse de 21% par rapport à la campagne précédente, a affirmé, mercredi à Rabat, le ministre de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts, Mohamed Sadiki.
La filière oléicole est la principale espèce fruitière cultivée au Maroc avec une superficie de 1,2 millions d’hectares, représentant 65% de la superficie arboricole nationale, a fait savoir le ministre dans une déclaration à la presse en marge d’une réunion tenue avec la Fédération Interprofessionnelle Marocaine de l’Olive (Interprolive) et toutes ses composantes.
De par son rôle économique, cette filière constitue une source importante d’emplois avec près 51 millions de journées de travail par an, a ajouté M. Sadiki.
Pour sa part, le Président d’Interprolive, Rachid Benali, a indiqué que la rencontre porte sur le suivi de la production et de la commercialisation, notamment dans une saison agricole, qui s’est déroulée dans des conditions très difficiles, en termes d’irrigation et de pluies.
La réunion a été l’occasion de discuter des problèmes qui peuvent être rencontrés en matière de production ou de commercialisation, que ça soit au niveau national ou international ainsi que des aides qui peuvent être apportées, a poursuivi M. Benali. La filière a connu un développement important dans le cadre du Plan Maroc Vert grâce aux plantations réalisées, aux aides de l’État dans le cadre du Fonds de développement agricole et aux efforts des professionnels.
La superficie oléicole a enregistré un accroissement de 61% entre 2007-2008 et 2021-2022 et la production moyenne des olives a connu un accroissement de 209% entre 2003-2007 et 2017-2022.
La filière contribue à l’équilibre de la balance commerciale en assurant une entrée en devises équivalente à 2 milliards de dirhams/an avec des exportations en moyenne de 91.300 T/an d’olives de table, 15.000 T/an d’huile d’olive et 13.700 T/an d’huile de grignons d’olives.
Le Maroc occupe ainsi la troisième place en matière d’exportations d’olive de table et la neuvième place en matière d’exportations d’huiles d’olive.
Par ailleurs, la rencontre a porté sur la situation du secteur oléicole et son développement futur dans le cadre de la stratégie Génération Green. Les échanges ont porté sur les réalisations et l’évolution du secteur dans le cadre du Plan Maroc Vert (PMV) et les perspectives de développement dans le cadre du contrat-programme à l’horizon 2030.
En outre, es professionnels ont soulevé les différentes contraintes qui entravent le développement du secteur notamment, l’importance de programmation de la date de récolte des olives pour contrer la hausse des prix par les spéculateurs, la concurrence déloyale des intermédiaires, du vrac et de l’informel, les difficultés liées au manque d’eau ou encore la compétitivité des produits sur les marchés d’exportation. Les axes de développement de la filière sont structurés autour des deux fondements de la stratégie Génération Green.
Il s’agit pour le fondement de pérennisation du développement agricole, de consolider la filière (augmenter la superficie, améliorer la production et développer les exportations), améliorer les circuits de distribution et de commercialisation, augmenter le nombre d’unités de valorisation et promouvoir les systèmes d’irrigation économes en eau. Ont également pris part à cette réunion, les Présidents des associations professionnelles des collèges de l’Interprolive et des responsables du ministère.