Le championnat du Maroc du football risque de connaître une année blanche ou dans le meilleur des cas une année raccourcie. Tout dépend de l’évolution de la pandémie du coronavirus qui a chamboulé toutes les donnes des meilleurs médecins-chercheurs et des scientifiques dans le monde. A tel point que personne ne peut s’aventurer à dire à quelle datte ce virus mortel va disparaître de la circulation. Quant aux dirigeants politiques de l’Occident, ils pataugent dans l’incertitude en donnant des dates de déconfinement dit progressif sans savoir de quoi demain sera fait.
Il en est de même pour les dirigeants des fédérations dans les cinq plus grands championnats européens qui fixent des dates de la reprise allant de mai à fin juin.
Au Maroc où l’état d’urgence a été prolongé d’un mois, tout le monde reste concentré sur la lutte contre la propagation du covid-19. La priorité est donnée à la santé des citoyens, à l’aide sociale et au soutien des entreprises.
Autant dire que la reprise des championnats, toutes disciplines confondues, est remise aux calendes grecques en espérant une fin rapide de cette crise épidémiologique.
Les dirigeants de la Fédération royale marocaine de football (FRMF) demeurent pragmatiques en ne se lançant pas dans des prévisions hasardeuses comme le font leurs homologues européens.
Quand on sait que la prolongation de l’état d’urgence s’étalera jusqu’au 20 mai et qu’il sera vraisemblablement prorogé au-delà de cette date, il est presque impossible de terminer la Botola en juillet ou en août. Il reste neuf journées à jouer dans la Botola qui devait se terminer en principe fin juin. En tous les cas, rien ne se fera tant que les autorités publiques ne seraient pas certaines que la propagation de la pandémie a été circonscrite et qu’il n’y aura pas de risque de contamination et le déclenchement d’une deuxième vague du virus.
Quand on sait qu’il faudrait aux joueurs au moins un mois d’entraînement pour pouvoir retrouver un état de forme optimale, il est clair qu’il y a loin de la coupe aux lèvres.
Encore faut-il préciser que les joueurs ne sont pas pressés de refouler les pelouses de peur d’être infectés par le virus. Ce qui qui est tout à fait logique car il faudrait que les clubs déploient une lourde logistique en cas de reprise pour éviter la contamination. Il faut d’abord que les joueurs et tout le staff technique soient testés, qu’ils respectent la distanciation sur le terrain et surtout dans un vase clos comme les vestiaires.
Face à toutes ses contraintes, et notamment celle de la persistance du coronavirus, il est de plus en plus probable que l’on se dirige vers une année blanche. A moins que la FRMF déclare la fin du Botola au terme de la dernière journée jouée, désigne le champion, annule la relégation en faisant passer le nombre des équipes de 16 à 18. Une formule qui répondrait à la demande faite dernièrement à la fédération par les dirigeants des clubs.
En tous les cas, il est clair que même si au plan sanitaire les conditions seront favorables entre mai et juin, la Botola ne sera pas terminée avant le début de la saison prochaine. Sauf si, et c’est une hypothèse improbable, l’on se décide à accélérer les rythmes du championnat en jouant un match tous les trois jours.
Ce faisant, tous ces scénarios sont tributaires de l’évolution du coronavirus et surtout des décisions prises par les pouvoirs publics qui n’autoriseront aucune forme de déconfinement tant qu’elles ne seront pas sûres que la propagation du virus a été freinée dans l’ensemble du royaume.
Au vu de l’évolution de la crise épidémiologique au Maroc et partout dans le monde, il est clair que l’on continuera à décaler la reprise de la Botola jusqu’à nouvel ordre.