« SEBTA ET MÉLILIA SONT MAROCAINES ». UNE ANCIENNE MINISTRE DE JOSÉ LUIS ZAPATERO JETTE UN PAVÉ DANS LA MARE DE L’ESPAGNE QUI REFUSE DE RECONNAÎTRE L’ÉVIDENCE HISTORIQUE ET GÉOGRAPHIQUE.

Invitée vendredi à un colloque intitulé « Les relations entre le Maroc et l’Espagne entre hier et aujourd’hui », organisé le weekend dernier à Tétouan, une ancienne ministre du gouvernement socialiste Zapatero 1 (2004 et 2007), Maria Antonia Trujillo, a appuyé la revendication du Maroc sur Sebta et Mélilia, ainsi que les rochers avoisinants. « Les deux présides du Nord du Maroc ont été plus arabes que chrétiennes », a-t-elle certifié, ajoutant que la poursuite de l’occupation de ces deux villes sont « un affront à l’intégrité territoriale du Royaume du Maroc ».

José Luis Zapatero, ancien chef de l’Exécutif espagnol, a plaidé lors de ce colloque organisé par l’Université Abdelmalek Saâdi, pour une issue « politique » à ce différend autour des deux villes du nord du Royaume du Maroc.

Un position sage et courageuse que l’Espagne ne voit hélas pas de cet oeil lucide, comme le démontre ce tollé soulevé dans les deux présides occupés et à l’autre bout de la frontière nord du Maroc, par les propos de l’ancienne ministre socialiste du Logement, Maria Antonia Trujillo. 

Le gouvernement autonome de Sebta a qualifié, samedi, ces propos de « trahison institutionnelle inacceptable », estimant que « la souveraineté des deux villes autonomes et leur caractère espagnol ne sont ni en cause ni à discuter ».

Idem pour le gouvernement autonome de Mélilia, dont le président, Eduardo de Castro González, a estimé qu’aucun parti, « y compris le PSOE » (Ndlr: Parti socialiste ouvrier espagnol, au pouvoir), ne remet en cause le caractère espagnol des deux villes autonomes.

Le PP, principal parti d’opposition, a été quant à lui plus acerbe envers Maria Antonia Trujillo, en qualifiant ses déclarations de « méprisables .

Le PSOE, dont est issue Maria Antonia Trujillo, a jugé les propos de cette dernière d’ »extrêmement regrettables ».

Des réactions qui n’enlèvent toutefois rien au bien-fondé des propos de Mme Trujillo, qui n’a fait que reconnaître une évidence historique et géographique.