La crise sanitaire mondiale due au coronavirus fait reprendre du poil de la bête à l’antenne sahélo-saharienne de Daech, en l’occurrence «l’État islamique dans le Grand Sahara» (EIGS), dont l’émir n’est autre que cet ancien soldat du front séparatiste du polisario, Adnane Abou Walid al-Sahraoui.
Selon des informations recueillies par «Le Collimateur» auprès de sources sécuritaires, l’émir polisarien dudit «État islamique dans le grand Sahara» chercherait à tirer profit de l’éventuel départ d’une grande partie des troupes militaires étrangères pour organiser des attaques de grande envergure contre la région sahélo-saharienne, notamment à la frontière Nord du Mali avec l’Algérie, voire contre le personnel de la Minurso déployé dans la région de Lahmada-Tindouf.
Les informations provenant du Nord du Mali, transformé en base de repli pour l’antenne polisarienne de Daech, avec la complicité des généraux algériens, font état de stockage de chars anciennement récupérés par l’émir sanguinaire de «l’État islamique dans le Grand Sahara», lors de ses assauts sanguinaires contre les armées maliennes et nigériennes. «Avant, l’ÉIGS détruisait les chars entre autres butins de guerre tout simplement parce qu’il n’en avait pas besoin lors de ses attaques au niveau des frontières; pour ces attaques, il n’avait besoin que de véhicules de type 4+4 et de motos conformément à ses tactiques de raids rapides et de repli vers ses bases arrière», font observer nos sources.
Or, ne voilà-il pas survenir un changement de tactique très préoccupant de la part du groupe terroriste à la solde du front polisario et des généraux algériens, autant que le sont Ansare Dine dirigés par Lyad Ag Ghali (ancien ami de feu Mohamed Abdelaziz, ex-chef du polisario, qu’il avait l’habitude de rencontrer dans la région algérienne du Hoggar), ou encore Al Mourabitoune menés par le fils d’Annaba Mokhtar Belmokhtar, alias «al Aâwar» (Le borgne).
«La récupération maintenant de ces chars par Adnane Abou Walid al-Sahraoui dénote de l’existence d’une nouvelle tactique que le groupe est en train de préparer», alertent nos sources.
Une alerte d’autant fondée que le Pentagone va prolonger le gel des mouvements des troupes américaines jusqu’au 30 juin. D’autant plus fondée encore que «les unités françaises actuelles – dont beaucoup proviennent de la Légion étrangère – devraient rentrer en France courant mai». Les troupes françaises, engagées sur le terrain dans le cadre de l’opération «Barkhane», compte d’ailleurs plusieurs cas recensés de contamination au Covid-19.
Un éventuel relâchement du vis militaro-sécuritaire pourrait ainsi préparer le terrain à une reprise des attaques terroristes dans la région sahélo-saharienne extrêmement sensible. Et ce n’est surtout pas l’alerte lancée dernièrement par le ministère espagnol des Affaires étrangères contre d’éventuelles attaques terroristes y compris à Lahmada-Tindouf, qui va nous contredire. Pas plus d’ailleurs que l’ONU qui craint sérieusement pour la sécurité du personnel de la Minurso, présent dans la zone démilitarisée du Sahara aussi bien que dans les camps de «réfugiés sahraouis».