La ville de Laâyoune a abrité, lundi 4 juillet, les travaux de la session ordinaire du Parlement andin, une première du genre tenue en dehors des États membres de cette organisation régionale.
Dans une allocution à l’occasion de cette session, présidée par le président du Parlement andin, Fidel Espinoza Sandoval, le président de la Chambre des conseillers, Naama Mayara, a souligné que le choix de tenir la session ordinaire de cette organisation à Laâyoune reflète l’excellence des relations bilatérales et multilatérales.
M. Mayara a noté que la commémoration du quatrième anniversaire de la signature d’un mémorandum d’entente entre le parlement marocain et le parlement andin offre l’occasion de se féliciter de l’atteinte des objectifs communs et des réalisations accomplies sur la voie du renforcement des relations institutionnelles bilatérales et de la promotion de la coordination dans les questions d’intérêt commun.
Les deux parties disposent d’importants atouts pour construire un modèle de coopération Sud-Sud, établir un partenariat économique générateur de bénéfices mutuels et lancer la dynamique des projets de développement humain et social, a fait observer M. Mayara.
Il a relevé que cet évènement est l’occasion de commémorer le quatrième anniversaire de la décision historique du parlement andin de soutenir le plan d’autonomie, sous souveraineté marocaine, comme étant une solution réaliste et crédible pour mettre fin à ce conflit artificiel.
En outre, le président de la Chambre des conseillers a relevé que les positions géopolitiques du Royaume et des pays andins les qualifient à jouer un rôle pionnier dans le système des relations internationales, d’autant plus que la Communauté andine est une plateforme d’accès à l’espace économique atlantique, et que le Maroc constitue la porte d’entrée vers le continent africain et le monde arabe.
M. Mayara a fait observer que la visite des membres du Parlement andin à plusieurs projets socio-économiques à Laâyoune leur a permis de prendre connaissance de ses atouts économiques, culturels et touristiques et de l’effort de développement dont bénéficient les provinces du Sud dans son ensemble, à l’instar des autres régions du Royaume, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI.
Pour sa part, le président de la Chambre des représentants, Rachid Talbi Alami, a indiqué que l’ouverture du Parlement marocain sur la zone andine reflète l’intérêt porté par le Royaume du Maroc à la coopération Sud-Sud et à l’établissement de canaux de dialogue avec des zones géographiques qui partagent les mêmes aspirations et ambitionnent de partager les expériences et expertises et unifier les positions pour défendre les causes justes de leurs peuples.
Dans ce cadre, M. Talbi Alami a noté que l’adhésion des deux Chambres du parlement, en tant que membre observateur au Parlement andin depuis 1996, a créée une dynamique positive dans l’interaction avec les représentants des peuples des deux parties.
Grâce à une diplomatie parlementaire active et volontariste, le parlement marocain bénéficie du statut de partenaire avancé auprès de cette organisation parlementaire régionale et devenu un interlocuteur clé au niveau du continent africain et du monde arabe.
Concernant la question de l’intégrité territoriale du Royaume, le président de la Chambre des représentants a aussi rappelé que le plan d’autonomie présenté par le Maroc a été hautement salué par la communauté internationale en tant que solution sérieuse et crédible en vue de mettre un terme à ce conflit artificiel.
Ce soutien international grandissant à la marocanité du Sahara s’est concrétisé par l’ouverture successive de plusieurs consulats généraux à Dakhla et à Laâyoune, a-t-il fait remarquer.
Dans une déclaration à la presse, M. Sandoval a mis l’accent sur l’importance de la tenue du Parlement andin de sa session ordinaire à Laâyoune, exprimant sa volonté de consolider davantage les liens d’amitié avec le Royaume, en vue de tirer profit de l’expérience marocaine dans divers domaines, notamment les nouvelles technologies et le développement du capital humain.
Plutôt dans la journée, les membres du Parlement andin se sont rendus aux chantiers d’envergure réalisés et ceux en cours et ont été informés de la qualité des infrastructures éducatives, sportives, culturelles et socio-économiques et de santé s’inscrivant dans le cadre du modèle de développement des provinces du Sud.
Il s’agit des projets relatifs à la construction de la Faculté de médecine, de la Cité des métiers et des compétences, du Centre hospitalier universitaire, en plus du village des sports et la médiathèque municipale.
Le parlement marocain et le parlement andin avaient signé, en juillet 2018 au siège de la Chambre des conseillers, un mémorandum d’entente visant à instaurer des canaux de communication et d’interaction parlementaires à travers l’échange de visites, d’expériences, d’informations et de documents.
En vertu de ce mémorandum d’entente, le parlement marocain bénéficie du statut de partenaire avancé auprès de cette organisation parlementaire.
Le parlement de la communauté andine est une organisation parlementaire créée en 1979 dans le but d’harmoniser les législations et d’accélérer l’intégration entre les pays membres de ce groupe.