Le journal congolais ’’Forum des AS’’ a relevé le « caractère organisé » de l’assaut mené par des ressortissants majoritairement soudanais sur la clôture de Melilia, et la portée dissuasive de la réaction des forces de l’ordre.
« Que l’on ne s’y trompe pas: la bousculade survenue vendredi 24 juin dernier, qui a coûté la vie à 23 migrants parmi un bon millier d’autres qui avaient lancé un assaut sur la clôture séparant Nador à Melilia est un drame humain. Cela en dit long sur le chemin qui reste à parcourir pour tout un continent, l’Afrique, sur la voie du développement et pour la dignité de ses peuples », écrit le journal paru en République démocratique du Congo.
Ce drame appelle certes bien des questionnements, mais certains, notamment des influenceurs, le plus souvent tapis dans leurs bureaux climatisés dans les plus belles capitales européennes, préfèrent porter les mauvaises lunettes pour n’y voir que «brutalité policière » et « atteinte aux droits des migrants », relève l’auteur de l’article intitulé « Assaut sur Melilia: les dessous d’un intolérable drame humain et d’une inacceptable attaque contre le Maroc », notant que rien ne saurait être plus réducteur.
Et de souligner que « le Maroc est un Etat organisé qui ne peut pas permettre que quelques centaines de personnes décident de défier les forces de l’ordre et attaquer une clôture gardée et surveillée sans qu’il y ait des conséquences ».
«Accepter de tels actes, ne serait-ce qu’une seule fois, c’est admettre que les évènements de Melilia peuvent se démultiplier à l’envie, aujourd’hui à Nador, demain à Rabat, après-demain à Casablanca», commente le média.
Affirmant que les migrants est une nouvelle arme du régime algérien pour déstabiliser le Maroc, l’auteur de l’article mentionne que le Royaume « n’a pas de leçon à recevoir ni en matière de droits des migrants, ni sur ses rapports avec son continent, l’Afrique ».
Il rappelle à cet égard que «le Royaume accorde chaque année 13.000 bourses d’études aux étudiants africains. Plus de 30.000 étudiants y poursuivent actuellement leurs études. Il a régularisé la situation de 60.000 subsahariens qui, aujourd’hui, peuvent travailler librement, se faire soigner dans ses hôpitaux, scolariser leurs enfants. Le tout est payé par le contribuable marocain. Aucun pays d’Afrique n’en a fait autant. Même les migrants clandestins vivent en paix au Maroc et sont protégés».
«Les ambassadeurs des pays africains à Rabat, qui sont au fait de la réalité sur le terrain s’agissant des migrants, le savent pertinemment. L’Union africaine, qui a demandé une enquête, a déploré le drame humain, sans citer le Maroc», précise encore la même source, ajoutant que sur cet aspect, en dépêchant une mission d’information sur les lieux, composée de cinq membres, le Conseil national des droits de l’Homme a apporté la preuve que le Royaume a ses propres institutions et qu’il n’a nullement besoin qu’on «enquête» pour lui.
Mettant en exergue la coopération entre le Maroc et l’Espagne dans le domaine des migrations, le média fait remarquer qu’en luttant contre les réseaux de trafic d’êtres humains et contre l’émigration clandestine, le Maroc ne fait qu’honorer sa part d’engagements.
«Un changement de paradigme s’impose cela étant, au même titre qu’un renforcement de la coopération entre les deux pays, et les deux continents», estime l’auteur de l’article tout en mettant en garde que les attaques comme celle de Melilia sont appelés à se multiplier à l’avenir.