Saïd Taghmaoui est parti en Grèce en urgence pour le tournage d’un film américain sur le syndrome de stress post-traumatique (SSPT), dont sont victimes les militaires après l’expérience douloureuse de la guerre.
L’ex-star du film « La Haine » du réalisateur Mathieu Kassovitz nous a confié son « immense joie de porter le drapeau marocain » et sa « grande fierté » de participer à cette superproduction aux côtés de quelques monstres sacrés de Hollywood, notamment Robert de Niro (Oscar du meilleur acteur pour son rôle de Jake LaMotta dans « Raging Bull » (1981), et Scott Eastwood (fils de l’acteur et réalisateur Clint Eastwood et de Jacelyn Reeves).
Taghmaoui passera trois semaines en Grèce pour cette nouvelle production qui s’inscrit dans la lignée des films cultes réalisés sur la guerre du Vietnam, à l’instar d’ »Apocalypse Now » (1979), « Full Metal Jacket » (1987), « Voyage au bout de l’enfer » (1978), « Platoon » (1986) ou encore « Forrest Gump ».
Ce film dénonce la guerre et la manipulation par l’armée américaine des soldats victimes de traumatismes pour leur réinsertion dans la société. Il est d’une actualité brûlante, il intervient sur fond de conflit russo-ukrainien.
Saïd Taghmaoui, un parcours atypique
Selon les données de Wikipedia, Saïd Taghmaoui naît le 19 juillet 1973 à Villepinte de parents venus d’Essaouira, et grandit à Aulnay-sous-Bois, dans la Cité des 3000. Il a trois frères et cinq sœurs. Il quitte l’école très tôt avec la volonté au départ de suivre une carrière dans la boxe anglaise, un sport qu’il pratique dès son adolescence et dans lequel il devient vice-champion de France en 1990.
Il fait ses premières armes aux côtés du groupe de hip-hop Assassin, par qui il rencontre Mathieu Kassovitz, qui lui donne sa première chance de se révéler au public dans le film La Haine: il est ainsi nommé pour un César en 1996. Saïd se met très vite à apprendre de nouvelles langues, dont l’anglais, ce qui lui permet de commencer une carrière internationale, notamment aux États-Unis, en Italie et en Allemagne.
Il devient l’un des rares acteurs français à tourner aux États-Unis. Son rôle de soldat irakien dans « Les Rois du désert » aux côtés de George Clooney et Mark Wahlberg, lui permet de se lancer à Hollywood. Il tournera aussi dans les films Hidalgo, Spartan et J’adore Huckabees.
En 2006, Omar Sharif lui remet « La Pyramide d’Or », un prix égyptien qui récompense le meilleur acteur du monde arabe, et lui adresse à l’occasion cet hommage: « Vous êtes mon héritier, mon successeur… ».
En 2008, il obtient la nationalité américaine.
Il interprète le rôle de César dans la saison 5 de la série télévisée à succès Lost : Les Disparus.
En 2009, il est choisi par le groupe U2 pour incarner le rôle principal de Linear, le film qui accompagne leur nouvel album No Line on the Horizon. Il s’agit d’un film de 56 min découpé en 14 morceaux pour illustrer les quatorze titres de leur album. La même année, il est à l’affiche de la superproduction américaine G.I. Joe : Le Réveil du Cobra, dans laquelle il incarne un hacker.
Il interprète en 2013 Guillermo Ortiz, un prêtre hispanique jésuite qui se transforme en machine à tuer, aux côtés de Kiefer Sutherland Touch.