La présidence algérienne a diffusé mercredi un communiqué où elle a annoncé sa décision d’ouvrir la frontière terrestre avec le Maroc. Cette décision historique, de surcroît inattendue, a été prise au terme d’une réunion houleuse convoquée, dans la soirée du mardi 31 mars, à Alger, par le nouveau président algérien élu, Abdelmajid Tebboune, avec le chef du gouvernement Abdelaziz Djerad, et le chef d’état-major de l’Armée nationale populaire par intérim, le général major Saïd Chengriha.
«En réponse aux appels incessants lancés de part et d’autre pour l’ouverture de la frontière terrestre, restée fermée depuis 1994 en raison des attentats contre l’hôtel Asni, à Marrakech (…) convaincus de la nécessité de solder le conflit plus que quarantenaire avec le Maroc autour du Sahara occidental, véritable serpent de mer dans les relations avec nos frères marocains (…) en attente d’une solution de compromis entre le Maroc et le peuple du Sahara occidental, sous l’égide des Nations unies (…) l’Algérie a entrepris de normaliser ses relations avec le Maroc», peut-on lire dans le communiqué de la présidence algérienne, relayé par l’agence de presse algérienne, APS, et dont copie est parvenue à Le Collimateur.
Au moment de l’écriture de ces lignes, plusieurs dizaines de milliers d’Algériens et de Marocains accourent vers la région frontalière de Bin Lajraf, entre Maghnia et Oujda, pour célébrer la décision de l’ouverture de la frontière terrestre commune. Entretemps, l’on apprend qu’Alger a rétabli les canaux de communication avec Rabat en vue d’examiner, via des mécanismes bilatéraux, les mesures appropriées pour acter incessamment l’ouverture officielle de la frontière.
Seulement voilà, -on allait l’oublier!-, ce très fâcheux Covid-19. Face à ce virus extrêmement contagieux, il va de soi que l’ouverture de la frontière ne sera pas pour demain, ni d’ailleurs pour…
Pour quand, alors!?
Vous rêvez trop, Madame!
C’était un poisson d’avril…