Le gouvernement Akhannouch a-t-il lâché les élèves souffrant de troubles d’apprentissage?

L’organigramme du gouvernement Akhannouch a gommé le secteur de la Formation professionnelle de l’intitulé aussi bien du ministère de l’Éducation nationale que de celui de l’Emploi. Du coup, les opérateurs dans ce domaine ainsi que les apprenants ne savent plus à quel saint se vouer.

Mais ce sont les personnes en situation de handicap ou à besoins spécifiques qui pâtissent le plus de cet imbroglio administratif. Les différentes associations qui militent pour l’apprentissage de cette catégorie d’élèves passent d’une administration à l’autre sans arriver à connaître le véritable décideur.

Les responsables des différentes directions concernées par ce secteur sont dans l’expectative et rechignent à prendre des décisions dans l’attente de recevoir de nouvelles instructions. Même la direction générale de l’office de la formation professionnelle et de la promotion du travail (OFPPT) dirigée par Loubna Tricha semble en stand-by.

La  cacophonie est telle que plusieurs responsables hésitent à appliquer les directives figurant dans une circulaire de l’ancien ministre Saïd Amzazi concernant les accompagnateurs des personnes en situation de handicap. Cette circulaire demandait aux responsables des différents établissements de mettre à la disposition des étudiants à besoins spécifiques des assistants pour les accompagner durant des examens de niveau supérieur.

Pourtant les accompagnateurs sont indispensables pour cette catégorie de personnes qui ont des difficultés d’apprentissage. D’autant plus qu’ils en ont bénéficié lors de leurs études à l’école primaire, au collège et au lycée. La présidente de l’Association Al Bouchra des troubles et difficultés d’apprentissage, Mme Alamir Bouchra, tire la sonnette d’alarme sur cet immobilisme ambiant.

D’autant, ajoute-t-elle, que les personnes souffrant de toutes sortes de handicaps vont passer ces examens durant le mois en cours. Ils devraient donc jouir de ce droit absolu qui leur a été conféré par les hautes directives du Roi Mohammed VI et les dispositions de la constitution qui condamne toute discrimination sur la base du handicap, conclut Mme Alamir Bouchra.