L’Azân -excusez l’évidence!- est censé inciter les fidèles à aller faire la prière. N’est pas muezzin qui veut. Le critère essentiel sur lequel un muezzin est retenu consiste à avoir une voix qui se doit d’être forte et belle. Or, ce n’est pas de cette oreille tendre que cela semble être entendu.
L’Azân, qui rythme notre paysage sonore cinq fois par jour, est devenu synonyme de cacophonie. Il est meublé, toutes proportions gardées, de voix désagréables à entendre. Des voix rauques, râpeuses, j’en passe et des meilleurs.
C’est à se demander si, de ce côté-ci, il n’y a pas de belles voix pour réciter l’Azân dont la vocation première est de rapprocher de Dieu.
L’on vous fait grâce de la qualité du son généralement médiocre, -on a l’impression que les micros au mieux grésillent, au pire crachotent!
Le ministère des Affaires islamiques a pourtant assez de moyens pour ne pas corriger ces défaillances techniques… et gutturales, mais il préfère regarder ailleurs.
Une indifférence qui met à rude épreuve la patience du commun des citoyens lesquels, pour reprendre un slogan en vogue, « méritent mieux » que des « hurlements » à longueur de journée.