« Vous avez publié un article sur la compagnie minière de Touissit (CMT). L’endroit où cette compagnie extrait des minerais est Jbel Aouam Tighza. Je suis licenciée en économie, j’ai besoin de travail. Je vous saurai gré d’intervenir auprès de la compagnie sus-mentionnée sachant que j’ai une expertise en la matière, j’y ai travaillé pendant un mois. Je vous jure, j’ai besoin de travail et si je n’en avais pas besoin, je ne vous aurais pas écrit ces lignes ».
Ce message posté ce matin (07:19) sur mon messenger m’a laissé sans voix. Du haut de mes trente ans de carrière, jamais, vraiment jamais, je n’ai reçu un tel message.
Le journaliste n’a pas vocation à « intervenir » dans ce genre de situations. La responsabilité en incombe à l’État, et seulement à l’État, qui doit garantir à ses citoyens un accès équitable à l’emploi, selon les principes de transparence et d’égalité des chances.
Or, le message de notre lectrice a tout l’air d’un S.O.S. Un cri de détresse que j’ai tenu à partager à travers cette modeste tribune, dans l’espoir d’attirer l’attention sur le calvaire de cette jeune génération qui, faute d’oreilles attentives, ne sait plus à quel saint se vouer.
Le calvaire est tel que cette jeunesse peine à se faire entendre dans une société devenue affreusement cupide et égoïste, où même les partis, les syndicats et autres associations semblent avoir démissionné de leur rôle dans l’encadrement et l’accompagnement.
Courage, dormez!