Le gouverneur de la Banque d’Espagne, Pablo Hernández de Cos, a insisté lundi sur la persistance de risques pour l’économie espagnole, en raison des tensions dans les chaînes d’approvisionnement et de la reprise de l’inflation.
S’exprimant lors du 4e Forum bancaire sous le thème « La transformation du secteur financier », M. Hernández de Cos a maintenu l’évaluation selon laquelle l’inflation est « transitoire », bien qu’elle puisse être « plus persistante qu’estimé précédemment ».
Dans ce sens, il a rappelé que toutes les institutions internationales s’attendent à ce que l’inflation commence à baisser à partir du second semestre 2022.
En particulier, la Banque centrale européenne (BCE) estime que l’inflation sera inférieure à l’objectif de 2 %, de sorte qu’elle prévoit le maintien de la politique monétaire de taux d’intérêt bas.
En outre, le gouverneur de la Banque centrale a réitéré son appel à ne pas mettre en doute les provisions constituées par les banques et a déclaré que l’autorité de surveillance continuerait à surveiller le secteur immobilier, compte tenu du rebond des prix et des prêts hypothécaires, afin de prévenir la formation de « bulles ».
La Banque d’Espagne a souligné récemment la » nécessité » d’atteindre un consensus social et politique » fondamental » qui permette d’affronter » des situations d’énorme incertitude.
« Eu égard à la situation actuelle, des réformes profondes sont nécessaires pour améliorer le bien-être des citoyens », a fait observer la banque.
Un consensus sur les réformes à mener et leur contenu, étayé par des évaluations économiques « solides », « conférerait à la politique économique une stabilité au-delà du cycle électoral et donc une crédibilité auprès des citoyens et des investisseurs, ce qui multiplierait son impact positif », a détaillé la banque centrale espagnole.