Le chanteur Cheb Khaled, victime collatérale de la haine viscérale que vouent les généraux algériens au Maroc

Le chanteur Cheb Khaled, ce gentil bonhomme qui ne se départit jamais de son large sourire, est devenu une victime collatérale de la guerre, des mots et des maux, que mène la junte algérienne contre le Maroc.

Cet artiste, pur-sang, qui parle peu et rit beaucoup même quand il est interviewé, est harcelé par les médias algériens qui cherchent à tout prix à l’impliquer dans la crise algéro-marocaine provoquée par les généraux. A chaque fois qu’il est invité par un média, il est bombardé par des questions sur sa nationalité marocaine qu’il a obtenue en 2013, sur sa femme marocaine et sur ses relations avec des responsables marocains.

Les journalistes n’évoquent plus avec lui son métier de chanteur mais ils lui reprochent la vie qu’il mène entre la France et le Maroc ainsi que le reniement de sa nationalité algérienne.

Il se retrouve, ainsi, obligé de répéter à qui veut l’entendre qu’il est fier d’être algérien et préciser: « Je dispose d’une nationalité marocaine, mais je voyage toujours avec mon passeport algérien ». Au début de ce mois, il était en tournée au Maroc et il a eu le « malheur » d’être pris en photo avec des officiels marocains par un journaliste.

La presse algérienne et les internautes ne lui ont pas pardonné cette « trahison » en reliant cyniquement cette photo à la mort des trois camionneurs algériens dans la zone tampon du Sahara marocain: « Il faut lui retirer la nationalité algérienne parce qu’il s’affiche souriant avec les assassins des trois Algériens de Ouargla ».

Le pauvre artiste est lynché, à tout bout de chant, par les internautes algériens. Connu, pourtant, par sa spontanéité légendaire, il a beau répéter qu’il ne fait pas de la politique mais les journalistes algériens s’entêtent à ne lui parler que du Maroc. Une obsession qui se transforme en guerre d’usure pour pousser le chanteur à dire du mal, voire à rompre avec le Maroc sinon il serait banni en Algérie.

Ce n’est pas par hasard si le site libanais « Layalina » a rapporté dans son édition du mardi 23 novembre que : « Les autorités algériennes ont transmis récemment une directive verbale aux chaînes de radios et de télévision, pour interdire la diffusion des clips et chansons de Cheb Khaled en représailles aux positions du chanteur jugées pro-marocaines ».

Une éventualité qui n’étonnerait personne quand on sait que les généraux algériens sont capables de tout planquer pour empêcher que le Maroc ne soit aimé et piétiner toutes les valeurs pour qu’il soit détesté.