Vidéo. Quand Najat Vallaud-Belkacem, en visite à Nador, fredonne et vibre au rythme de la chanson rifaine « A Yema, A Ino » (Ô Mère, Ô La mienne)

Illustre hôte du Festival « Cinéma et mémoire commune », organisé à Nador, Najat Vallaud-Belkacem, brillante ministre socialiste sous le mandat de François Hollande, a forcé l’admiration de par sa simplicité, sa modestie et… surtout son attachement à ses origines rifaines marocaines. Selfies avec les festivaliers, visites familiales, virées dans les souks populaires… Une manière de fondre dans le public qui le lui a bien rendu en lui réservant un accueil des plus chaleureux.

Il y a une heure, Mme Vallaud-Belkacem, née en 1977 à Béni Chiker (25 Km de Nador), est apparue dans une vidéo en train de fredonner dans un Tarifit parfait la chanson « A Yema, A Ino » (Ô Mère, Ô La mienne). « C’est toi qui es partie en me laissant (…) Tu m’as laissée orphelin (…) du plus petit au plus grand, tout me déteste/ Et je ne t’oublierai pas ô maman, je ne t’oublierai pas », dit la chanson dont ignore l’auteur authentique mais a été interprétée par Mimoun Rafroua. 

 

 

 

 

 

 

« Je ne m’attendais pas à un tel déferlement d’émotions quand je suis allée refaire un tour du côté de l’enfance. Je ne parle pas de la mienne d’émotion, c’est une évidence. Mais de la vôtre, innombrables femmes et hommes qui avez aussi connu les routes de l’exil et qui savez qu’on en garde toujours des traces, enfouies en soi. Je voulais juste vous dire merci pour tous vos témoignages. Et dans ces moments de grande crispation, rappeler que parler plusieurs langues est une chance inouie, pas une raison de rougir », a-t-elle écrit sur sa page Facebook.

Évoquant sa participation au Festival « Cinéma et mémoire commune », elle a eu ce coup de coeur: « Une parenthèse forcément intense en émotions. Un prix de « l’engagement pour la paix » qui m’honore. De très belles rencontres et des films inspirants. Enfin l’occasion de visiter quelques écoles et voir briller de rêves et d’ambitions les yeux des enfants de cette terre qui m’a aussi vue naître. Oui la culture, comme l’éducation, sont les meilleurs vecteurs de paix qui soient. Charge à nous d’en faciliter l’accès partout dans le monde ».