FITUC, UNE LUEUR DANS LA GRISAILLE CULTURELLE

En suivant, un peu à distance dois-je reconnaître, le FITUC, m’est revenue l’idée que l’on se fait de la Culture sous le ciel du monde. Le Nôtre est dedans !

Quand je me remémore du début de cette grande aventure, qui arrive cette année à sa 33ème édition, cela me fait penser à ses initiateurs, à leur tête Hassan Smili accompagné par d’autres, et me revient surtout le nombre impressionnant des jeunes qui brillent depuis sur la scène artistique marocaine.

Ils sont, en fait, nombreux les comédiens et les comédiennes, les acteurs et les actrices qui ont fait leurs premières armes grâce au FITUC. De la même manière que certains sont passés à la mise en scène et à l’écriture. Comme d’autres se sont retrouvés derrière les caméras à la télévision voire dans le 7ème art. Et d’autres encore qui continuent de « batailler » pour la Culture sur d’autres fronts.

Je ne pourrais citer de noms de peur d’omettre d’autres. Mais, nombreuses sont celles et nombreux sont ceux qui ont investi les planches, qui sont devenus des incontournables sur le petit écran, qui ont fait carrière dans le cinéma.

C’est dire que, avant que le mot ne fasse son entrée dans le registre officiel, cet événement a constitué, plus qu’une vitrine, un TREMPLIN pour beaucoup.

Au cours des années, on a eu le droit de découvrir des talents qui ont eu la chance d’être mis en avant, d’être accompagnés, d’avoir pu percer.

C’est dire surtout qu’il y avait un Impératif de donner une autre dimension à l’université. À l’époque, il y avait cette formule qui résumait une envie, une conviction, une volonté et une ambition: ouvrir l’université sur son environnement. Et cela ne se réduisait pas au théâtre, puisqu’il y avait d’autres expressions artistiques, dont les arts plastiques, la photographie, le cinéma et autres. Sans oublier les événements culturels créés et animés par des étudiantes et des étudiants.

En somme, c’était une Dynamique à multiples facettes.

Le propos n’est pas forcément mû par la nostalgie. Mais, par un ressenti teinté d’une muette tristesse. Orpheline Culture dans un pays qui regorge d’infinies potentialités. Dans un pays où les graines de talents se compteraient probablement par des dizaines, voire des centaines de milliers de jeunes.

Or, on a comme l’impression qu’on dilapide un capital plus que porteur-prometteur.

Et cela me fait penser, aussi,  aux Maisons des jeunes. Un creuset dont on a creusé la tombe par d’inconscients fossoyeurs qui ne savaient pas ce que cela coûterait pour le pays et à sa jeunesse !

De fil en aiguille, on s’est retrouvé broyé dans un « vide pluriel ».

Certes on parle, au cours des dernières années, de l’augmentation du budget du ministère de la Culture, en avançant qu’il s’agit de l’expression d’une prise de conscience.

L’argent n’est pas une fin en soi !

Il n’est pas uniquement question de fonds à débloquer. La Culture est un secteur qui, tout bonnement, manque du plus important : UNE VISION TRANSVERSALE ! Qui plus est ne concerne pas seulement le gouvernement, mais où doivent aussi s’impliquer, résolument, les différentes entités territoriales ! Sans oublier, bien entendu, le système éducatif à tous les étages. Pour la simple raison que c’est dans les établissements scolaires que tout commence !