Casablanca: Pourquoi y a-t-il plus de bouchons?

Rachid Aomari*

Les artères de la capitale économique du Royaume connaissent actuellement un fort encombrement de la circulation en raison de grands chantiers ouverts ici et là. Les différents travaux entamés ces derniers mois contribuent sans nul doute aux embouteillages et aux entraves à la circulation et au roulage tout au long de la journée, en particulier aux heures de pointe, où piétons et automobilistes se précipitent pour arriver à temps à leurs destinations respectives.

Il s’agit d’une scène de souffrances au quotidien pour les Casablancais et les visiteurs de la ville, suite au lancement de travaux pour l’amélioration du cadre de vie de la population, à travers la réhabilitation d’une série d’installations vitales dont les services profiteront incontestablement aux habitants de la grande métropole.

Le parachèvement de l’extension des lignes 3 et 4 du tramway et des travaux du Busway, outre l’aménagement de plusieurs avenues de la ville requièrent différentes interventions pour le changement de canaux des eaux usées et de l’eau potable, des lignes éclectiques et d’internet, notamment les fibres optiques.

Certes, la population apprécie ces actions visant le renforcement des infrastructures de la ville, mais elle s’élève surtout contre la lenteur dans la réalisation de ces projets et le passage d’un chantier à l’autre, outre les chantiers qui sont toujours en suspens ou qui ont dépassé la date de réalisation prévue.

Dans ce contexte, un chauffeur professionnel a indiqué que les travaux s’intensifient de jour en jour, à tel point que le circuit qu’il traversait en peu de temps devient désormais un parcours de combattant, ce qui a fortement impacté ses revenus, en plus de la hausse du prix du carburant et des pièces de rechange qui s’abîment rapidement en raison des travaux entamés sur les routes.

Outre la perte de temps et d’argent, ces chantiers ont provoqué auprès des usagers des souffrances psychiques qui surgissent, lors de tout petit incident, donnant lieu à des altercations verbales, des disputes, voire des collisions entre véhicules, suite aux multiples arrêts, a-t-il expliqué.

Ces travaux ont obligé nombre de chauffeurs de grands taxis et de bus à changer leur itinéraire habituel, ce qui a contribué à prolonger la distance du trajet et la durée du voyage, dans un souci d’éviter les embouteillages et les bouchons, selon un autre professionnel du secteur du transport.

Par ailleurs, la prolifération des marchands ambulants sur les voies publiques a contribué à la congestion de la circulation, et par conséquent à la hausse du nombre d’accidents, a-t-il ajouté, déplorant que cette situation prévaut même sur les axes autoroutiers qui connaissent ainsi une forte affluence des automobilistes qui ne peuvent dépasser, dans certains cas, les 40 km/h.

Pour permettre à la capitale économique de retrouver son dynamisme et mettre un terme aux souffrances endurées par la population locale, des voix s’élèvent pour la réalisation des chantiers initiés dans les plus brefs délais, à travers l’intensification des actions et des efforts, et la non ouverture de plusieurs chantiers à la fois.

Parmi les avenues qui connaissent un grand encombrement de la circulation figurent notamment celles d’Al Qods, Yacoub el Mansour, Oum Rabia, route Oulad Ziane, et le boulevard Mohammed VI (route de Mediouna).

*MAP