Le pôle audiovisuel public espagnol « RTVE » décline une invitation de voyage à Tindouf. Les raisons.

Le directoire de la RTVE, qui regroupe les trois puissants médias étatiques (TVE, RNE et RTVE), a décliné une invitation à un voyage dans les camps de Tindouf. La raison principale en est que ce voyage serait « partial » car « financé par le polisario » et que « le moment est (politiquement) sensible« , compte tenu des efforts déployés actuellement en vue de la restauration des relations entre Madrid et Rabat, sérieusement affectés par le scandale du transfert frauduleux, le 18 avril dernier, du chef des milices séparatistes, le dénommé Brahim Ghali, dans un hôpital de Saragosse.

Il faut noter que c’est la première fois que le pôle RTVE, qui est totalement financé par l’État espagnol et dont les dirigeants sont nommés par le gouvernement, refuse d’accréditer des journalistes pour couvrir une activité de propagande séparatiste financée par Alger, à la seule fin de nuire à l’intégrité territoriale du Maroc.

Malgré le refus du directoire de la RTVE et donc des autorités publiques espagnoles, de soi-disant « conseils d’information » relevant des trois médias du pôle étatique (TVE, RNE et RTVE), majoritairement pro-polisario, ne veulent pas lâcher prise et se sont manifestés, hier via un communiqué, pour exprimer « leur rejet catégorique ».

Ce camp de « fronde » est téléguidé par Podemos (parti d’extrême-gauche et principal soutien du « polisario »), dont deux membres siègent au sein du directoire du pôle public.

Il faut préciser aussi que le « polisario » est lui-même représenté au sein dudit pôle, par une certaine Ebbaba Hmeida, « journaliste » à la Radio Nacional de España (RNE).

En réponse à la décision du directoire de la RTVE, les soi-disant « conseils d’information » feignent l’étonnement arguant du fait qu’ils avaient coutume de couvrir « normalement » les activités organisées à Tindouf.

Une couverture souvent dépourvue d’impartialité, quand on sait que la majorité des médias espagnols, y compris ceux du pôle public, roulent pour la thèse séparatiste prônée par Alger (voir-ci-dessous le communiqué des soi-disant « conseils d’information »).