Finalement, la campagne électorale n’aurait pas été aussi propre qu’on l’aurait espéré. Il n’est pas uniquement question des « informations » qui circulent, à quelques jours, du scrutin du 8 septembre.
C’est que, valeur aujourd’hui, on ne sait pas encore le vrai du faux de ces histoires qui n’inspirent que la honte.
On parle de voix à 200 dirhams, divisez par cinq ans et vous avez ce que « coûterait » un électeur par jour dans son esprit comme dans l’esprit des candidats qui se seraient donnés à cette « détestable » pratique. Et si vous avez envie de tourner davantage le couteau dans la plaie, vous avez tout loisir de pousser le calcul vers les mois, les semaines, les jours voire les heures.
Seulement voilà. Dans ce chapitre, tout le monde accuse tout le monde. Et personne ne semble avoir été inspiré pour « désigner » les « accusés » de corruption, preuves à l’appui, et saisir la Justice. La moindre des choses, au lieu d’essaimer des assertions qui risquent d’alimenter les aversions.
L’autre aspect tout aussi dégoûtant, en circulation sur les réseaux sociaux, par vidéos interposées. Ceux qui suivent ou répercutent penseraient à cette « séquence » de distribution des poulets. On ne sait pas où ça se passe, quand et comment ? Là encore, on exacerbe le rejet !
D’autres encore vous parleront des promesses de trouver un job à votre progéniture, alors que certains d’entre eux ont déjà placé les leurs et comptent même les propulser davantage sur, notamment, le terrain politique.
Pire encore. Dans certaines régions, on a l’impression de revenir des décennies en arrière. C’est la guerre des chiffonniers. Pour tout résumer, en lieu et place de campagne électorale, on ne se prive pas de recourir aux « arguments massues ». Que dis-je, musclés. Et on se demande parfois pourquoi certains candidats choisissent d’être accompagnés de gaillards costauds. C’est qu’ils s’attendent à tous les scénarios. Bienvenue au monde du gangstérisme électoral où rien n’est épargné, ni biens ni personne ! Seules les interventions des autorités évitent le pire. Et c’est à se demander comment ces « concurrents » pourraient se retrouver au lendemain du 8 septembre.
Triste tableau s’il en est. Qui plus est rompt totalement avec les promesses à tire larigot dont on a bassiné les populations à la veille du lancement de la campagne électorale.
Certes on peut avancer qu’on n’a pas à généraliser, qu’il s’agit de « faits isolés », qu’il y aurait des anges et des démons dans toutes les paroisses et que Justice passera !
On accepte volontiers les relativisations de toutes parts, mais on ne peut s’empêcher le droit au dégoût ! Et dire que « nos » partis ne cessent de « claironner » qu' »on » userait de divers moyens pour les « affaiblir ». Alors que les « germes » de l’affaiblissement poussent en leurs seins !
La logique voudrait qu’ils fassent le ménage dans leurs maisons et méninges.
Nettoyage bien ordonné commence par soi !