En 1976, l’armée algérienne (ANP) de l’inénarrable Boumediene avait tenté de se mesurer avec nos vaillantes Forces armées royales en s’introduisant sur le territoire national près d’Amgala dans les provinces du Sud. L’ANP avait, alors, subi une défaite cuisante quand plus de 2200 soldats algériens avec leurs 160 blindés ont été encerclés par les FAR pendant plusieurs semaines.
Les petits « envahisseurs » avec à leur tête leur chef Boumediene, de son vrai nom Mohamed Boukharrouba, n’avaient aucune issue pour sortir du piège que leur avaient tendu les FAR sous la conduite de son chef suprême feu le roi Hassan II.
Le président Boumediene qui se targue du « nif algérien » ne pouvait sauver son armée d’une déroute certaine qu’en faisant appel à des médiateurs pour sauver la face. Et c’est l’ex-président égyptien, Hosni Moubarak, alors vice-président, qui a été appelé à la rescousse pour négocier avec le roi Hassan II une sortie « honorable » des soldats algériens.
Moubarak avait passé plus de quinze jours à faire la navette entre Rabat et Alger pour désamorcer la situation sauf que Boumediene, toujours imbu de lui-même, voulait négocier d’égal avec égal avec le chef d’une armée qui a encerclé la sienne. L’ex-président égyptien raconte d’ailleurs que Boumediene l’avait reçu froidement en reprochant à l’Égypte de ne pas l’avoir soutenu.
Moubarak lui a répondu du tac au tac: « Vous ne devez pas évoquer l’Égypte avec des termes inappropriés parce que vous savez ce que mon pays a fait pour vous ». Pis encore, Boumediene n’a pas hésité à donner à son interlocuteur une fausse idée de la situation sur le terrain militaire en lui disant que son armée se trouvait sur le territoire algérien.
Moubarak raconte qu’il a été bluffé car il est allé voir feu le roi Hassan II qui lui a montré la carte où l’ANP se trouvait à 300 kilomètres des frontières algériennes et donc sur le territoire marocain.
C’est vraiment déroutant car Boumediene négociait comme s’il était vainqueur et ne s’est résigné à s’avouer vaincu que lorsque Moubarak lui a dit que ses soldats seront faits prisonniers et leurs images diffusées sur la télévision: « Je vais proposer au roi Hassan II de libérer un couloir pour que votre armée puisse se dégager et regagner ses casernes ».
Et Boumediene de lui répliquer: « Comme si on était vaincu ? ». Déni de la réalité ! Non, lui répond Moubarak qui a demandé à Hassan II de faire en sorte que l’armée algérienne, bel et bien vaincue, puisse sortir de cet engrenage d’une manière honorable.
Ce que feu le roi Hassan II avait fait en homme de parole sauf que Boumediene, inconsolable, a trahi d’une façon cynique la bienveillance des Marocains. Autant dire que l’inconstance dans l’esprit des dirigeants algériens circule dans leurs gènes depuis bien longtemps.