« J’ai reçu vendredi 6 août un appel téléphonique du Secrétaire d’État américain, monsieur Antony Blinken« , fanfaronnait dans un tweet le MAE algérien, Ramtane Lamamra, ajoutant avoir « examiné de manière approfondie avec son homologue américain des défis régionaux et internationaux« .
Passons sur l’importance que le MAE algérien a voulu donner à cet appel avec le Secrétaire d’État américain, présenté comme un « événement » en soi. Venant d’un régime en rupture de ban, c’est tout à fait compréhensible.
كذاب
وزير الخارجية الجزائري يكذب عندما ادعى أن فحوى المكالمة الهاتفية مع الوزير الامريكي كنت على تنمية آفاق العلاقات الثنائية بين البلدين،بيد أن الحقيقة هي أن موضوع المكالمة هو المساعدات الطبية الأمريكية الموجهة للجزائر الفقيرة في محنتها مع كورونا وانهيار المنظومة الصحية. pic.twitter.com/xoXBMrjzHJ— إيدي كوهين אדי כהן 🇮🇱 (@EdyCohen) August 7, 2021
Or, de quoi s’agit réellement? C’est le porte-parole d’Antony Blinken, Ned Price, qui a dévoilé la teneur de l’entretien. Tenez, « M. Blinken a renouvelé l’engagement des États-Unis à aider l’Algérie pour lutter contre la propagation de la pandémie de coronavirus à travers le dispositif mondial Covax (Ndlr: destiné à fournir des vaccins aux pays défavorisés) »… M. Blinken a annoncé « un don de 4 millions de dollars au gouvernement algérien et le déploiement d’un hôpital de campagne américain en Algérie ».
Voici ce que le MAE de la « grande puissance régionale » a omis de dire dans son fameux tweet.
Quant aux « défis internationaux et régionaux » évoqués par M. Lamamra, M. Blinken lui a notamment rappelé la nécessité du respect de la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Libye.
Le régime algérien qui n’arrive même pas assurer l’approvisionnement de son peuple en eau et en électricité, pour ne pas parler des produits de première nécessité, ne peut évidemment se prévaloir d’aucun rôle dans la sécurité et la stabilité régionale.