C’est du jamais vu ! Mais vraiment. Est-ce vous que pouvez imaginer, par exemple, qu’un institut marocain puisse réaliser un sondage sur la fiabilité des plans d’aménagement du territoire après les inondations meurtrières qui ont frappé certaines régions allemandes ? Le moins que l’on puisse dire, c’est que cela relève de la fiction à moins qu’il s’agisse d’une fixation maladive. Mais transposons ce raisonnement en Europe pour être plus près de la réalité de ces français qui refusent d’être vaccinés pour une raison ou une autre.
Un sujet qui fait polémique en France depuis plusieurs semaines et qui peut intéresser directement le voisin et allié allemand. Est-ce qu’un institut germanique a essayé de réaliser un sondage sur le nombre des anti-vaccins chez la population française ? Non parce que, figurez vous, le service international de diffusion de l’Allemagne (DWA) a trouvé plus important d’effectuer un sondage en Afrique du Nord qui n’intéresse ni le peuple allemand, ni le peuple français, encore moins la population européenne: la possibilité de l’ouverture des frontières maroco-algerienne.
C’est d’autant plus étonnant que ce sondage a été réalisé avec un célérité étonnante quelques heures après le discours du trône où le roi a tendu la main à l’Algérie en préconisant l’ouverture des frontières entre les deux pays. Incroyable mais vrai car ce pseudo-sondage a été réalisé en ligne sur un échantillon de 1200 personnes dans deux pays qui comptent, à eux deux, près de 80 millions d’habitants. Un sondage qui tout en éludant les critères de son échantillonnage ne peut en aucun cas refléter la réalité palpable chez les deux peuples qui aspirent, depuis des décennies, à l’ouverture des frontières.
D’abord pour des raisons familiales, historiques, touristiques et économiques car les économies des deux pays sont parfaitement complémentaires. Autant dire que ce sondage est un bluff qui cache une hostilité patente des officiels allemands envers le Maroc. Car, rappelez-vous, Merkel et compagnie ont fait preuve de la même célérité pour contrecarrer le Maroc juste après la reconnaissance par les États-Unis de la marocanité du Sahara. On ne sait pas quelle mouche avait piqué le gouvernement allemand pour convoquer une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU pour discuter de ce sujet.
Qui a sonné les dirigeants de ce pays pour contester la décision souveraine d’une puissance mondiale comme les Etats-Unis actée par un accord tripartite à Rabat ? Les gestes d’hostilité envers le Maroc se sont multipliés avec l’entrisme des fondations allemandes au Maroc, le hissement du drapeau des séparatistes du Polisario devant le Parlement régional allemand de Brême, la non-invitation du Maroc à la conférence de Berlin sur la Libye alors que le royaume été le précurseur de ces négociations depuis 2015 à Skhirat.
C’est dire que la décision du royaume de suspendre toute relation avec l’Allemagne était tout à fait justifiée pour des rasions beaucoup plus graves que les « malentendus profonds » cités par le communiqué du ministère des affaires étrangères. Autant dire que l’Allemagne peut flirter avec l’Algérie comme elle veut car c’est son droit à condition que ce béguin sordide ne se déroule pas sur le territoire marocain.