Tout le monde le savait dès le déclenchement du coronavirus en Algérie. Face au retard pris dans la vaccination et la prise des mesures préventives les pouvoirs publics ont longtemps minimisé le nombre des personnes contaminées et des décès dus au coronavirus. Pis encore certains responsables politiques ont poussé l’effronterie jusqu’à déclarer que le pays a atteint l’immunité collective alors que la vaccination était encore à l’état embryonnaire.
Mais aujourd’hui avec l’explosion exponentielle des cas de contaminations au covid-19 et la pénurie de l’oxygène les langues se déliées pour contredire les chiffres du du bilan officiel. Dans un article le site d’information TSA n’hésite pas à tirer la sonnette d’alarme : « Le bilan officiel ne reflète pas toutefois la la réalité du terrain. Les informations en provenance des hôpitaux sont en effet alarmantes ».
Le professeur Rachid Belhadj enfonce le clou quand il révèle qu’il il avait recensé 18 décès dans son hôpital, en une seule nuit, tandis que le bilan officiel de la journée n’annonçait que 16 décès. Autant dire que des malades décèdent mais ne sont pas officiellement déclarés cas covid-19.
le Pr Mostefa Khiati confirme : « Il est tout aussi clair que les chiffres officiels des contaminations ne reflètent pas la situation épidémiologique». L’unanimité est de mise sur la véracité du bilan officielle, les retards pris dans la prise des mesures restrictives et dans la vaccination ainsi que la pénurie d’oxygène.
A tel point que le professeur Idir Bitam estime que le nombre réel des cas infectés est quatre fois supérieur aux chiffres annoncés par les pouvoirs publics. C’est dire que les caporaux en chef algériens jouent aussi, et sans se soucier, de la santé de la population.