L’Union africaine a admis officiellement Israël comme membre observateur de cette organisation continentale. C’est l’ambassadeur israélien Aleli Admasu qui a présenté, jeudi, ses lettres de créances au président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat. Il faut rappeler qu’Israël occupait déjà ce siège au sein de l’OUA avant qu’elle ne soit dissoute et remplacée par l’UA.
Depuis, l’État hébreux n’a pas cessé de réclamer son retour dans ce giron africain où il compte renforcer davantage ses relations avec les 46 pays africains avec lesquels il a tissé plusieurs partenariats commerciaux et autres.
L’Algérie qui en a dit des vertes et des pas mûres sur la reprise des relations maroco-israéliennes, n’a jamais reproché à se amis africains d’entretenir des relations diplomatiques avec Israël et notamment à son plus fervent allié, l’Afrique de Sud. Mais passons sur la énième contradiction de l’Algérie et voyons comment la junte militaire va se comporter avec l’arrivée d’Israël à l’UA.
Si l’on se réfère aux thèses, tant ressassées, de la junte militaire et de ses pantins polisariens, le fait de se trouver avec Israël dans la même enceinte signifie sa reconnaissance de facto. C’est ce qu’ils ont toujours clamé en arguant que le Maroc a reconnu, automatiquement, la république de Tindouf dès qu’il a repris sa place au sein de l’UA.
Comme la diplomatie et les principes des militaires algériens sont à géométrie variable, ils ne vont ni contester, ni condamner, ni même faire cas de « l’intrusion de l’Etat sioniste » dans ce forum africain.