Le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a appelé au rétablissement urgent de l’ordre, de la paix et de la stabilité en Afrique du Sud dans le plein respect de l’état de droit.
Dans un communiqué diffusé mercredi par l’agence sud-africaine «SAnews», Mahamat a souligné que l’échec du rétablissement de l’ordre, de la paix et de la stabilité pourrait avoir un impact grave non seulement dans le pays mais dans l’ensemble de la région.
«Mahamat condamne dans les termes les plus forts la vague de violence qui a entraîné la mort de civils et des scènes épouvantables de pillage de biens publics et privés, la destruction d’infrastructures, y compris la suspension des services essentiels au Kwazulu-Natal, au Gauteng et dans d’autres régions de l’Afrique du Sud», souligne la même source.
Les manifestations violentes qui se sont déclenchées au début dans la province du KwaZulu-Natal se sont étendues ensuite à d’autres provinces sud-africaines, notamment Gauteng, suite à l’emprisonnement de l’ex-président Jacob Zuma. La Cour constitutionnelle l’avait condamné, fin juin, à une peine de 15 mois de prison pour outrage à la justice.
Au moins 72 personnes ont trouvé la mort dans des bousculades lors de pillages dans des centres commerciaux dans les provinces sud-africaines de KwaZulu-Natal et de Johannesburg, selon la police.
« Le nombre total de personnes arrêtées s’élève à 1.234, tandis que celui des morts est de 72 », a indiqué la police dans un communiqué, précisant que 27 personnes ont été tuées au KwaZulu-Natal, alors que 45 autres dans le Gauteng qui compte la capitale Pretoria et Johannesburg.
Les tensions se sont exacerbées depuis vendredi soir avec des centaines de manifestants bloquant les routes nationales et les autoroutes, pillant les magasins et incendiant des camions et voitures.
Lundi, la Force de défense sud-africaine (SANDF) a annoncé que l’armée sud-africaine sera déployée pour faire face aux manifestations violentes qui secouent les deux provinces.