Le président américain Joe Biden a annoncé jeudi avoir conclu un accord sur un plan d’infrastructures avec un groupe conjoint de sénateurs républicains et démocrates, une percée notable au regard des divisions profondes entre les deux partis. « Pour répondre directement à votre question, nous avons un accord », a annoncé le président Biden à la presse dans les jardins de la Maison Blanche à l’issue d’une ultime réunion avec une dizaine de sénateurs des deux formations rivales.
« Nous avons fait de sérieux compromis des deux côtés. Les républicains et ce groupe ne voulaient pas accepter un grand nombre de points relatifs à mon plan familial, notamment les crédits d’impôt pour la garde d’enfants », a reconnu le président démocrate, qui était entouré d’un groupe de sénateurs.
L’accord est estimé à 1,2 trillion de dollars sur huit ans, ou 974 milliards de dollars sur cinq ans, dont plus de 550 milliards de dollars de nouvelles dépenses.
Cette proposition est nettement inférieure à ce que M. Biden avait initialement proposé, à savoir un vaste plan de 2,2 trillions dollars pour, dit-il, reconstruire l’infrastructure du pays et passer à une énergie plus verte au cours des huit prochaines années.
L’accord sur la taille et la portée du plan d’infrastructures est une réussite majeure pour le locataire de la Maison Blanche, qui a prôné le bipartisme depuis son entrée en fonction. Ce compromis doit encore surmonter de sérieux obstacles au niveau de la Chambre et du Sénat.
Le chef de la minorité républicaine du Sénat, Mitch McConnell, n’a pas encore donné son aval pour l’accord, et des progressistes comme le sénateur Bernie Sanders ont menacé de s’y opposer si le compromis ne tient pas compte de leurs priorités.