Bruxelles. Le secrétaire général de l’ONU déclare que le pacte adopté à Marrakech a jeté les bases d’une meilleure coopération mondiale pour une migration ordonnée

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, en visite à Bruxelles, a appelé, jeudi, les pays européens à faire preuve de cohésion et de solidarité pour résoudre la problématique migratoire. Lors d’une conférence de presse conjointe avec le président du Parlement européen David Sassoli, le chef de l’ONU a souligné la nécessité d’une approche globale et concertée dans le cadre de la coopération internationale notamment avec les pays de transit et d’accueil, notant que le pacte adopté à Marrakech a jeté les bases d’une meilleure coopération mondiale pour une migration ordonnée.

«Il est très important pour les pays européens de parler et d’agir d’une seule voix pour résoudre cette problématique et barrer le chemin devant les trafiquants d’êtres humains», notant que la migration quand elle est organisée et bien gérée ne constitue pas une menace mais plutôt un facteur de développement.

Auparavant, le secrétaire général de l’ONU avait été accueilli par les eurodéputés lors d’une séance plénière solennelle au cours de laquelle il a souligné que le monde doit tirer les meilleures leçons de la pandémie de la Covid-19, en œuvrant à la généralisation des vaccins notamment aux pays qui sont dans le besoin. «Il faudra également renforcer notre capacité commune à répondre aux menaces futures éventuelles», a-t-il affirmé.

Le chef de l’ONU a également relevé que la pandémie a mis au grand jour des dysfonctionnements et des insuffisances dans les systèmes économiques les plus solides et mis à rude épreuve les infrastructures sanitaires de tous les pays, remettant en cause des décennies de progrès.

Il a pointé dans ce contexte les inégalités criantes entre pays développés et ceux les moins avancés, notamment dans hémisphère sud, appelant à la création d’une taxe de solidarité mondiale pour aider les pays pauvres à relancer leurs économies, à un allègement de la dette des pays vulnérables et à la mise en place d’un mécanisme mondial qui renforce la transparence et la viabilité de la dette.