Curieuse coïncidence: alors que le Maroc accueille ce vendredi les présidents du parlement et du Haut conseil d’État libyen, respectivement Aguila Salah et Khaled El Mecheri, dans le cadre du processus patient mené par Rabat pour rapprocher les frères libyens, le président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, s’est envolé hier jeudi à Tripoli, pour « fêter le 60ème anniversaire de l’établissement des relations hispano-libyennes ».
À cette occasion, Sanchez, qui était accompagné de la MAE Gonzalez Laya, a veillé personnellement à la réouverture de l’ambassade de Madrid à Tripoli.
L’exécutif espagnol, qui n’a rien apporté au processus de dialogue inter-libyen parrainé par le Maroc, dévoile ainsi une autre facette de son opportuniste politique, aux relents néo-colonialistes. Il surfe sur une pseudo-« amitié hispano-libyenne » alors qu’il veut assurer sa part du gâteau du chantier de reconstruction qui s’annonce en Libye, après dix ans de guerre civile.
Une contre-offensive marocaine s’impose aujourd’hui plus que jamais, pour contrer les visées de l’Espagne mais aussi de l’Algérie, qui ne peuvent en aucun cas se prévaloir d’un quelconque rôle en faveur de la Libye, a contrario du Maroc qui a mobilisé son appareil diplomatique pour solder le conflit inter-libyen.
Le Maroc n’attendait certes pas de contrepartie pour ses efforts sincères pour réconcilier les frères libyens, il ne peut toutefois laisser le terrain à d’autres qui, par opportunisme, veulent tirer les marrons de ses sacrifices en faveur de la réconciliation inter-libyenne.
Le Maroc doit tirer le tapis sous les pieds des voisins opportunistes, et agir de manière à aider ses entreprises et sa main-d’oeuvre à se redéployer en vue de la reconstruction de la Libye. Il le mérite amplement…