L’accueil par l’Espagne du chef des milices séparatistes du « polisario », le dénommé Brahim Ghali, est un « ridicule planétaire » qui met le gouvernement ibérique dans une situation difficile, souligne l’analyste politique espagnol Eduardo Inda.
Dans une démarche « insensée » et empreinte d' »amateurisme », le gouvernement espagnol n’a pas bien mesuré les conséquences d’ »héberger » le chef du polisario, « un génocidaire et violeur », affirme M. Inda, ancien directeur des quotidiens El Mundo et Marca, dans une tribune publiée, samedi, par le journal « La Razon ».
Avant de prendre une telle décision, l’exécutif de coalition conduit par le socialiste Pedro Sanchez devait bien faire ses calculs et penser sérieusement que cette attitude « aura des conséquences ».
« Il s’agit d’une erreur géostratégique », a-t-il insisté, mettant l’accent sur l’importance pour l’Espagne d’entretenir de bonnes relations avec le Maroc.
« Il est clair pour tous les gouvernements de la démocratie que le Maroc est un pays important pour l’Espagne, peut-être le plus important », fait savoir M. Inda, fustigeant la décision de son pays d’accueillir un repris de justice au détriment de ses relations avec le Maroc.
Cette crise « nous coûte cher. Très cher », conclut l’analyste politique espagnol.