L’ARMÉE ESPAGNOLE A-T-ELLE ÉTÉ EXCLUE DE LA PARTICIPATION À L’EXERCICE MILITAIRE MAROCO-AMÉRICAIN, « AFRICAN LION »?

« L’Espagne, a contrario du Portugal, n’aura pas de présence même en tant que pays observateur, à l’édition 2021 de l’exercice militaire maroco-américain African Lion, prévu du 7 au 18 juin prochain, dans le sud marocain », rapporte le quotidien « ABC », citant « des sources militaires espagnoles non officielles ».

« Les autres années, la préparation de cet exercice a été suivie par l’Espagne pour voir s’il était intéressant d’y assister », indique la publication espagnole, s’étonnant que l’Espagne soit absente à cet exercice militaire qui a « réalisé un saut qualitatif cette année (en nombre de soldats et de pays participants ».

« Les États-Unis, avec huit autres pays, mèneront des exercices militaires au Maroc, en Tunisie et au Sénégal qui impliqueront 7800 soldats, plus d’une centaine de chars de combat, 21 chasseurs et 46 avions de soutien logistique », souligne la même source, se demandant si la présence espagnole a été bannie, in extremis, en raison de la crise qui secoue les relations entre Rabat et Madrid depuis le 18 avril, suite à l’accueil, « à l’insu » du Maroc, du chef des milices séparatistes du « polisario » dans un hôpital de Logrono, à Saragosse.

Une interrogation angoissée qui aurait été édulcorée par « des sources diplomatiques américaines », citées par la même publication. « La planification de ce type de manœuvre militaire se fait évidemment bien à l’avance. Tout est programmé bien à l’avance », auraient précisé « les sources diplomatiques américaines », « détachant, bien entendu, ce type d’exercice de l’actualité et de la crise diplomatique entre l’Espagne et le Maroc », croit savoir « ABC ».

Sans vouloir forcer l’interprétation, il est difficile d’accepter la présence militaire espagnole à un exercice militaire se déroulant au Maroc, d’autant plus qu’en plein crise avec Rabat, la ministre espagnole de la défense, Margarita Robles, a proféré des « menaces » ridicules à l’encontre du Maroc, dont le « tort » semble-t-il est de revendiquer légitimement sa souveraineté sur les présides occupés de Sebta et Melillia.