L’Association sahraouie des droits de l’Homme, auteure de la plainte pour crimes contre l’humanité déposée à l’encontre du chef des milices séparatistes du polisario, a appelé à la mise en place d’une commission d’enquête sur « le rôle du gouvernement espagnol » dans « l’accueil, sous fausse identité algérienne et avec des documents de voyage trafiqués, de Brahim Ghali dans un hôpital de Logroño, à Saragosse« , a rapporté mardi l’agence Europa press.
L’ONG hispano-sahraouie, dévoile la même source, a adressé des lettres au président du gouvernement Pedro Sanchez et au président de la Commission de la Justice au Congrès espagnol, où elle a interpellé ces derniers sur la manière délictueuse dont l’accusé a été admis en Espagne, pointant un acte présumé de prévarication et une tentative délibérée de soustraire le prévenu à la justice espagnole.
« Pour nous, la gravité de l’affaire est la tentative de soustraire l’accusé aux poursuites judiciaires à travers le délit d’usurpation d’identité« , estime l’ASADEH dans sa lettre au président Sánchez.
Dans sa lettre au président de la Commission de la justice au Congrès espagnol, l’ONG présidée par Ramdan Messaoud Larbi souligne que la police nationale a déjà certifié que la personne hospitalisée à Logroño est Brahim Ghali, « accusé de crimes contre l’humanité tels que le viol, le meurtre, les disparitions forcées, la torture et les enlèvements ».
L’ASADEH ne se suffit ainsi pas de réclamer l’arrestation et la présentation du chef du polisario devant la justice, elle revendique aussi une enquête sur la responsabilité du gouvernement espagnol dans ce qui a tout l’air d’un véritable scandale d’État.