L’Iran a réagi samedi aux propos tenus par Nasser Bourita jeudi 6 Mai lors d’une interview en ligne avec la présidente de l’American Israel Public Affairs Committee (AIPAC), Betsy Berns Korn. Le MAE marocain avait accusé l’Iran d’armer et entraîner le mouvement séparatiste du « polisario », via son bras armé au Liban, le Hezbollah.
« Le gouvernement marocain étant incapable de régler ses propres problèmes régionaux, a une fois de plus ressassé ses allégations non fondées contre la République islamique d’Iran tout en soutenant le régime criminel d’Israël », a riposté Saeed Khatibzadeh, porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères.
Surfant sur les violents incidents survenus ces derniers jours à Al-Qods Charif et à la mosquée à Al Aqsa, le responsable iranien a accusé le Maroc de vouloir « détourner l’attention de la question brûlante du monde musulman » en lançant de telles diatribes contre son pays.
« Il est regrettable que le gouvernement du Maroc, qui assume actuellement la présidence du Comité Qods, détourne l’attention de la question brûlante du monde musulman, à savoir la lutte contre l’agression contre les saints Qods et la défense des droits du peuple palestinien, à une époque où le monde islamique a plus que jamais besoin d’unité et de solidarité », a-t-il insidieusement allégué.
Une allégation qui, à l’évidence, participe de l’esprit de démagogie d’un régime qui, en dehors de la langue de bois, n’a rien fait de concret pour la cause palestinienne.
Le régime des Mollahs a très mal pris les propos de Bourita, qui a su taper là où ça leur fait mal. Surtout quand il a évoqué la nécessité d’une coordination trilatérale (Maroc, USA, Israël) pour contrer la menace iranienne en Afrique du Nord et au Moyen-Orient.
Une menace qui a été mise en évidence par le rôle déstabilisateur en Irak, puis en Syrie, au Yémen via les rebelles houtis d’obédience chiite, pour ne pas parler du Hezbollah chiite de Hassan Nasrallah.
L’agenda nord-africain du régime iranien a été dévoilé et mis en brèche par le Maroc. La rupture par Rabat de ses relations diplomatiques le 1er Mai 2019, dénote la prise de conscience des visées maléfiques d’un régime viscéralement haineux.