La communauté des artistes est bouleversée par la nouvelle du décès de l’artiste peintre Karim Attar des suites d’un accident sur l’autoroute alors qu’il se dirigeait vers Meknès sa ville natale. Il était accompagné de sa sœur, qui est hospitalisée, et de sa petite nièce qui a perdu la vie.
Né en 1977, Karim Attar était éclectique et s’était intéressé à plusieurs domaines de l’art: peinture, dessin, sculpture, théâtre, photographie, chorégraphie. Il était aussi passionné de belles lettres et notamment la littérature arabe classique.
Son œuvre, très singulière, est identifiable par un univers où le corps humain, désarticulé, démembré, est souvent inscrit dans une énigmatique hybridité entre humain et animal.
Un univers tourmenté jusqu’à en devenir beau et fascinant par l’esthétisation maîtrisée de cette déstructuration morphologique.
Une inquiétude, perceptible, que Karim Attar sublimait par son talent et son art… qui, chez lui, avait une fonction thérapeutique… plus que chez d’autres artistes. Et dans cette mesure, son œuvre nous interpelle tous… car comme il le disait, il était à « la recherche de notre humanité dont le chemin semble parfois perdu ».
Ses œuvres figurent dans de nombreuses collections prestigieuses et il était destiné à une lumineuse carrière.
Le Collimateur présente ses sincères condoléances à sa famille et à ses amis.