Les universitaires, avocats, journalistes, et acteurs associatifs membres de la Plateforme Internationale de Défense et de Soutien au Sahara marocain, dénoncent avec la plus grande vigueur l’accueil du dénommé Brahim Ghali, chef d’un groupe mercenaire, par le gouvernement espagnol sur son territoire, sous une fausse identité, et avec un passeport diplomatique fourni par le gouvernement algérien au mépris de ses propres lois et du droit international.
Les membres de la Plateforme, qui sont au nombre de 3.000 représentant 155 pays, rappellent que le dénommé Ghali est le chef d’un groupe armé séparatiste et terroriste dont la raison d’être est de porter atteinte à l’intégrité territoriale du Royaume du Maroc, un Etat souverain, pour servir l’agenda hégémonique de l’Algérie.
Ils affirment que le transport du dénommé Ghali par un avion médicalisé algérien, avec un équipage algérien, et l’octroi d’un passeport diplomatique algérien sous le faux nom de « Mohammed Benbattouch » à cet individu constituent de nouvelles preuves indéniables de la responsabilité de l’Algérie dans le différend régional sur le Sahara, en tant que parrain du « polisario ».
La Plateforme rappelle que cet individu fait l’objet de poursuites par la justice espagnole pour des crimes contre l’humanité commis dans les camps de Tindouf, sur le territoire algérien, dont des crimes de génocide, de torture, de disparition forcée, de violences sexuelles et de viol, et qu’un mandat d’arrêt a été émis à son encontre par les autorités espagnoles en 2008.
La poursuite des individus coupables de crimes contre l’humanité est une norme péremptoire du droit international, dont aucune dérogation n’est permise, rappelle les membres de la Plateforme, toute en refusant la diplomatie des « doubles standards » où les intérêts géopolitiques l’emportent sur le droit.
En plus d’appuyer fermement toutes les initiatives menées pour amener Brahim Ghali à répondre de ses crimes devant la justice, la Plateforme exprime sa désapprobation quant à l’attitude du Gouvernement du Royaume d’Espagne, qui enfreint non seulement ses propres lois mais aussi le droit international en permettant à un auteur de crimes contre l’humanité d’accéder à son territoire en toute impunité.
Des considérations humanitaires ne sauraient justifier de telles actions attentatoires au droit international et aux principes de justice tels qu’universellement acceptés, affirment les membres de la Plateforme, tout en exprimant leur plein appui aux victimes des exactions du dénommé Ghali, que les actions du gouvernement du d’Espagne insultent à travers sa complicité avec leur bourreau.
Les membres de la Plateforme appellent le Gouvernement espagnol à assumer ses responsabilités en procédant à l’arrestation immédiate et sans délai du dénommé Ghali, en vue de le présenter devant la justice pour répondre de ses crimes. Ils estiment que les soins que cet individu reçoit ne sauraient justifier qu’il ne soit toujours pas présenté devant la justice.
La Plateforme exhorte également tous les États membres de l’ONU et de l’Union européenne à prêter leur concours aux investigations et aux poursuites judiciaires dont fait l’objet le dénommé Ghali, conformément à leurs obligations internationales, et réitère son appel à la communauté internationale de mettre fin à la situation de non-droit qui prévaut dans les camps de Tindouf, du fait de la délégation illégale d’autorité par l’Algérie au « polisario », au mépris du droit international humanitaire.
Enfin, les membres de la Plateforme expriment leur pleine solidarité avec les populations séquestrées dans les camps de Tindouf, ainsi qu’avec toutes les victimes de violations des droits de l’Homme en Algérie.