Algérie: les jours de 23 détenus du hirak sont en danger

L’état de santé des 23 manifestants, arrêtés le 03 avril et qui ont entamé dimanche leur 12è jour de grève de la faim, « se détériore de plus en plus », selon l’avocat, Me Dahmane Lasker.

D’après Me Lasker, qui leur a rendu visite dimanche à la prison d’El Harrach à Alger, les cas de deux détenus grévistes inquiètent en particulier.

« Bachir Agoumadz, la soixantaine, et le plus âgé des grévistes ne va pas bien. Lui et Mohamed Selmane souffrent d’hypoglycémie et chute de tension. Ce dernier a même perdu connaissance samedi soir », a précisé la même source citée par les médias locaux, ajoutant que les autres détenus se portent mal aussi.

« Ils rompent leur jeune avec de l’eau seulement. Mais ils sont déterminés à poursuivre leur grève même si nous les avons exhortés à arrêter », a-t-elle révélé.

Les avocats ont introduit un appel du mandat d’arrêt et la chambre d’accusation près la Cour d’Alger a programmé leur dossier pour le 21 avril.

« La chambre d’accusation près la Cour d’Alger décidera le 21 avril prochain si les 23 détenus seront jugés en liberté ou gardés en détention », a fait savoir Me Lasker.

Pour lui, « la défense ne peut pas prédire la décision de la chambre d’accusation mais espère que le mouvement de grève des détenus portera un résultat ».

Les 23 détenus, arrêtés lors de la marche du samedi 3 avril à Alger, sont entrés en grève de la faim le 6 avril soit au lendemain de leur placement sous mandat de dépôt par le juge d’instruction près le tribunal de Sidi M’hamed d’Alger.

Ils sont poursuivis pour « attroupement non armée », « atteinte à l’unité nationale » et « outrage à corps constitué ».