Algérie: La réglementation des changes est encore à l’âge de la pierre

La réglementation actuelle régissant les exportations en Algérie « est encore à l’âge de pierre », selon le président de l’association des exportateurs algériens (ANEXAL), Ali Bey Nasri.

« Nous avons fait des propositions mais, malheureusement la réglementation des changes est encore à l’âge de la pierre », a regretté le président de l’association en marge d’une rencontre consacrée aux exportations.

Cette réglementation « est très en deçà des normes internationales » et « en déphasage par rapport à la demande des exportateurs », a-t-il ajouté, déplorant que la réglementation des changes ait encore une vision presque répressive vis-à-vis des exportateurs.

Tout en critiquant l’ »attitude rigide », à ce propos, de la Banque d’Algérie, il a relevé que « l’économie algérienne est en veilleuse ».

« Nous militons pour une politique à l’exportation franchement audacieuse mais la réglementation des changes cause des problèmes », a regretté le président de l’Anexal.

Il a estime qu »‘Il y a vraiment nécessité d’aller vers les exportations » et ce, notamment « après la fonte des réserves de changes qui sont passées de 175 milliards à 43 milliards de dollars, soit une fonte de 132 milliards, en six ans, ce qui est énorme ».

Il a toutefois déploré le fait que la réglementation des changes n’ait pas suivi, estimant qu’aujourd’hui, le levier de la réduction des importations n’est pas la seule solution.

Il a fait savoir que quelque 800 nouveaux exportateurs ne maîtrisent pas encore toutes les procédures, ce qui leur a causé des incidents de paiement.

« Nous avons demandé à ce que durant cette première phase de l’exportation, l’exportateur ne soit pas poursuivi », a recommandé le président de l’Anexal, qui a fait observer que l’exportation dans les autres pays est soutenue fortement par les premiers responsables.

« Chez nous, on a entendu le Président parler des exportations depuis le 18 août et à ce jour, la réglementation des changes n’a pas bougé d’un iota ! », a-t-il fait savoir.

« Il y a une attitude rigide et répressive de la Banque d’Algérie pour libérer les exportations. Seule l’Algérie empêche les entreprises d’aller à l’extérieur » a encore déploré le président de l’Anexal.