« L’Armée nationale populaire a effectué un exercice tactique d’ampleur simulant une « frappe préventive dans la profondeur d’un territoire ennemi« », claironnait jeudi la télévision publique algérienne.
Pendant ce show aérien pétaradant, l’armée algérienne sortait le nouveau numéro de sa revue « El Djeich » où elle a qualifié le Maroc de « narco-État« !!
Il ne fait donc pas l’ombre d’un doute que c’est le Maroc (encore lui!) qui est visé par cette nouvelle « démonstration de farce » où l’armée de l’air algérienne a fait étalage, devant les caméras de télévision, de sa flotte de fabrication russe.
Une flotte qui détient le triste palmarès mondial des crashs à l’échelle mondiale. Le crash de l’Iliouchine II-76 le 11 avril 2018, près de la base militaire de Boufarik, 30 km d’Alger, est le quatrième plus meurtrier dans le monde depuis vingt ans.
Mais passons, car l’utilisation de l’épithète « préventive » pour qualifier cette « frappe » simulée « sur un territoire ennemi » ne laisse pas indifférent. Elle laisse penser qu’une menace « imminente » pèserait sur l’Algérie, et que le Maroc, accusé ouvertement d’ « ennemi » de l’Algérie par le chef d’état-major de l’ANP, le général septuagénaire Said Chengriha, serait porteur de cette menace potentielle.
Cette façon de voir trahit une absence de sérénité de plus en plus perceptible au sein de l’état-major de l’armée algérienne, face à une armée marocaine professionnelle, discrète, et sûre d’elle-même.
L’ébullition constatée chez l’armée algérienne dénote par ricochet une confirmation des capacités dissuasives d’une armée marocaine mieux entraînée et dont la supériorité est reconnue à l’échelle mondiale.