L’Observatoire national de l’éducation et de la formation s’étonne du silence du gouvernement face « aux crises que traverse le système éducatif national »

L’Observatoire national de l’éducation et de la formation (ONEF) a appelé à intervenir d’urgence pour mettre fin aux “perturbations” afin de garantir le droit des apprenants à étudier dans des conditions « normales et rassurantes » au temps du coronavirus et à l’ère post-Covid.

Dans son « appel de l’éducation adressé aux Sages de la Patrie”, l’observatoire souligne que le système d’éducation et de formation, tous niveaux et composantes confondus, vit au rythme de “perturbations sans précédent, et de tension grandissante entre les intervenants dans les processus éducatif, administratif et technique et le Gouvernement”.

Cet appel intervient, selon le communiqué, en guise de rappel au Chef du gouvernement, au ministre de l’Éducation nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et au ministre délégué chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, « des crises que traverse désormais le système éducatif dont les premières victimes sont les élèves, les étudiants et les familles« .

Par ailleurs, l’ONEF a dit regretter le “silence du gouvernement et l’absence de toute réaction face aux crises grandissantes » de ce système.

L’Observatoire est revenu aussi sur « les répercussions négatives, aux niveaux national et international, nées des perturbations successives consécutives aux protestations de différentes catégories”. S’ajoutent à cela des « comportements de certains agents d’autorité, lesquels comportements sont exploités, avec rancœur, par les ennemis de la Patrie« , a poursuivi le document.

Il a en outre attiré l’attention sur l’interruption du dialogue entre les départements de tutelle et les syndicats de l’éducation dans un précédent non constitutionnel qui ouvre notamment la voie à des méthodes de protestation par des moyens illégaux.

L’ONEF a appelé le gouvernement à reporter immédiatement le projet de recrutement régional jusqu’à la mise en place de fondements forts de leurs structures, spécialités et missions de régionalisation avancée, de décentralisation et de déconcentration.

Réaffirmant la nécessité de permettre aux enseignants « contractuels » d’adhérer à la Caisse marocaine des retraites (CMR) “pour le bien de tous, dans le présent et dans le futur”, l’Observatoire a mis en garde contre les contre-vérités et leurs incidences sur les rapports de confiance et de crédibilité entre les parties concernées d’une part et la société avec toutes ses composantes d’autre part.

Dans ce sillage, l’ONEF salue l’annonce du ministre de l’Économie, des Finances et de la Réforme de l’Administration devant les représentants de la Nation concernant le transfert de la rémunération des enseignants contractuels de la rubrique « équipement et dépenses diverses » du ministère à celle de « dépenses de personnel », tout comme leurs collègues enseignants.

L’ONEF a appelé le Chef du gouvernement et les deux ministres du département à accélérer la mise en oeuvre des revendications des syndicats et des propositions de l’Observatoire sur la base de la déclaration du ministre des Finances concernant les enseignants « contractuels » et autres dossiers.

Il a également plaidé en faveur de la mobilisation de tous les moyens constitutionnels et juridiques nécessaires à la stabilité du système éducatif, en faisant preuve de patriotisme, de sagesse et de perspicacité. L’Observatoire a de même appelé à mettre en œuvre ce qui a été convenu avec les représentants sociaux du corps enseignant au sujet de tous les dossiers.