« L’exercice militaire « African Lion », qui rassemblera les forces armées des États-Unis, du Maroc et d’autres pays, en juin prochain, comprend pour la première fois les zones de Dakhla (ancienne Villa Cisneros, au Sahara occidental) et, surtout, Mahbes, qui n’est pas loin des camps de Tindouf du Front Polisario« , rapporte le site du quotidien espagnol « La Razón », dans son édition du lundi 29 mars 2021.
« Les manœuvres de cette année ont un caractère particulier car elles confortent la reconnaissance par les États-Unis de la marocanité du Sahara« , certifie le média espagnol, ajoutant que « ces opérations seront menées dans les provinces du sud, à Tan Tan (où les États-Unis installent leur plus grande base militaire en Afrique et un réacteur nucléaire en cours de construction), à Mahbes et à Dakhla. 8 000 soldats y participeront« .
En effet, le choix du sous-secteur opérationnel de Mahbes, 80 kilomètres de Tindouf et 30 kilomètres de la frontière algérienne, pour mener une partie de l’exercice militaire combiné maroco-américain, African Lion, n’est pas fortuit. Mahbès est le Poste de Commandement (PC) avancé de la ligne de défense des FAR (Forces armées royales) dont la caractéristique principale est de boucler la frontière algéro-marocaine.
Outre la confirmation du maintien de la reconnaissance US de la souveraineté du Maroc sur ses Provinces sahariennes, envers et contre Alger, Madrid et Berlin, ce choix se veut un message hautement dissuasif.
Il serait naïf de réduire un exercice militaire à son strict aspect technique, il revêt aussi et surtout une dimension politique hautement stratégique. Le message capté par notre confrère espagnol « La Razón » est donc sans équivoque: il s’agit de dissuader militairement toute velléité hostile à l’intégrité territoriale du Maroc, allié historique des États-Unis d’Amérique.
Il convient de rappeler aussi que les États-Unis et le Maroc avaient mené début mars 2021 un exercice aéro-naval d’envergure, dans les eaux territoriales du sud marocain, près des îles Canaries. Là encore, un message a été indirectement transmis à l’Espagne qui a prétendu en décembre 2020, par la voix de sa MAE Arancha González Laya, que « l’Espagne avait aussi des intérêts au Sahara occidental« !!