La flambée de violences qui secoue l’Espagne depuis l’arrestation mardi 16 février du rappeur catalan Pablo Hasel provoque une nouvelle cacophonie au sein de l’actuelle coalition gouvernementale. Cette cacophonie est mise en évidence par la sortie de Pablo Echenique, idéologue et porte-parole de Podemos, membre de la coalition gouvernementale, pour encourager les manifestations de rue qui se poursuivent malgré la violente répression policière.
« Tout mon soutien aux jeunes antifascistes qui réclament justice et liberté d’expression dans les rues », écrit le porte-voix de Podemos sur son compte twitter.
Vous avez bien lu: le gouvernement, dont Podemos est membre, est accusé de « fascisme » par Podemos.
Pablo Casado, chef du Parti populaire (et de l’opposition), n’aurait pas proféré une accusation aussi grave à l’actuel gouvernement de coalition, même s’il n’en fait pas partie.
Il est vrai que le recours à la méthode forte pour mater les manifestations pro-Hasel contredit la sacro-sainte profession de foi droit-de-l’hommiste de la « 23è démocratie du monde », comme en témoignent les violentes images prises sur le théâtre des affrontements entre Robocops de la police et manifestants.
Il n’en reste pas moins que la sortie de Pablo Echenique dénote une tentative sournoise de la part de Podemos pour récupérer le « Hirak » espagnol et un opportunisme politique flagrant.
Quand on est dans un gouvernement « fasciste », ça part ou ça ferme sa gueule.
Qu’en pense le vice-président du gouvernement Pablo Iglesias, ami de la « Issaba » de Rabouni?