Des manoeuvres militaires algériennes à tirs réels à Tindouf, 13 kilomètres de la localité marocaine de Mahbes… Des menaces à peine voilées du chef d’état-major de l’armée algérienne, Saïd Chengriha, à l’encontre du Maroc… des gesticulations séparatistes armées à l’est du dispositif de défense marocain… Une effervescence quasi-inédite à l’autre bout de la frontière est du Royaume depuis l’intervention des valeureuses Forces armées royales vendredi 13 novembre 2020 à El Guerguarat, pour déloger les agitateurs séparatistes à la solde du régime vert-kaki.
À l’autre bout de la frontière nord du Maroc, une poussée de fièvre inhabituelle gagne nos « amis » espagnols depuis la reconnaissance US de la marocanité du Sahara. Le 15 décembre, une semaine après la Promulgation du décret présidentiel US actant cette décision historique, la MAE espagnole, Arancha Gonzalez Laya, s’est fendue d’une déclaration le moins que l’on puisse dire inappropriée quand elle a avoué que l’Espagne « avait aussi des intérêts au Sahara occidental ». Une semaine plus tard, précisément le 21 décembre, c’est l’ambassadrice du Maroc Karima Benyaich qui a été convoquée au siège du ministère espagnol des Affaires étrangères, pour lui demander des « éclaircissements » sur la sortie médiatique du chef du gouvernement, le 19 décembre, sur une chaîne de télévision saoudienne, confirmant simplement la revendication de la marocanité de Sebta et Melilla.
On vous fait grâce des basses manoeuvres de l’Afrique du sud qui a mis à profit sa présidence de l’Union africaine et sa présence au Conseil de sécurité, pour tenter de harceler le Maroc sur le dossier de son intégrité territoriale.
Naturellement, on s’attendait à une mobilisation à la mesure de ces développements de la part des deux commissions parlementaires en charge des Affaires étrangères et de la Défense nationale (chambre des députés), des Frontières et des Zones marocaines occupées (chambre des conseillers).
Circulez, il n’y a rien à voir! À part cette léthargie inacceptable des deux commissions, présidées respectivement par Youssef Gharbi (Parti de la justice et du développement) et Mohamed Rozma (Rassemblement national des Indépendants).
Une léthargie qui réinterroge l’utilité même de ces deux commissions, lesquelles doivent vaquer à d’autres occupations encore plus importantes que la discussion rituelle des budgets sectoriels des Affaires étrangères, de la Défense nationale, entre autres départements. Une léthargie qui contraste de manière flagrante avec l’esprit d’initiative, qui doit être au coeur du travail parlementaire, surtout quand il s’agit de la première cause nationale: l’intégrité territoriale du Royaume.
Pas même « un rappel à l’ordre », une expression de protestation, à plus forte raison une prise d’initiative pour faire valoir les droits du Maroc face à un entourage hostile.
Courage, dormez!