On en sait un peu plus sur l’orientation qui sera donnée à la « nouvelle » politique extérieure américaine. Après Antony Blinken, excellent francophone et grand connaisseur du Maroc, nommé en novembre 2020 nouveau secrétaire d’État, le président US élu Joe Biden a désigné samedi Wendy Sherman comme deuxième plus haut responsable du département d’Etat.
Secrétaire d’État aux affaires politiques sous Obama, Wendy Sherman avait fait ses titres de gloire notamment sur le dossier iranien, son nom étant resté principalement à la négociation de l’accord historique sur le nucléaire iranien.
S’agissant du Maroc, Madame Sherman avait effectué le 14 juin 2013 une visite à Rabat. Le dossier du Sahara marocain venait de traverser « une zone de turbulences », après une fichue recommandation US d’élargir le mandat de la Minurso au monitoring des droits de l’Homme. À la faveur d’une rencontre avec son homologue Youssef Amrani alors ministre délégué aux AE, intervenue au lendemain d’un entretien téléphonique crucial entre le Roi Mohammed VI et le président Barak Obama, cette recommandation a été enterrée à tout jamais.
« La consolidation des liens unissant les deux pays répond à la vision commune de SM le Roi Mohammed VI et du président Barack Obama qui ont convenu, lors de leur récent entretien téléphonique, d’intensifier la concertation politique et de renforcer les relations bilatérales dans le cadre du Dialogue stratégique », avait souligné cette vétérante de la diplomatie US.
Les Etats-Unis entretiennent des relations “distinguées” avec le Maroc, un “allié stratégique” et un pays “leader” dans la région, avait-elle encore assuré.
