Le ministre PJD de l’Emploi, Mohamed Amekraz, refait parler de lui à travers une affaire autrement plus grave, que celle des employés non déclarés à la CNSS ou ses affaires « immobilières » du côté de la station balnéaire de Harhoura. Non, il ne s’agit pas du communiqué dont s’est fendu, vendredi 11 décembre, la Jeunesse PJD dont M. Amekraz est aux commandes, prenant le contrepied de la décision souveraine du Royaume de rétablir ses relations diplomatiques avec Israël, avec ce que cette décision comporte de retombées positives pour la Palestine, les Marocains d’Israël, sans compter ce tournant historique que vient de connaître la première cause des Marocains après la décision des États-Unis de reconnaître la souveraineté pleine et entière du Maroc sur ses Provinces sahariennes.
Mohamed Amekraz, qui a été nommé par le Roi en octobre 2019, sur proposition du chef du gouvernement Saâd-Eddine El Othmani, s’est permis, samedi 12 décembre, une curieuse sortie médiatique sur une chaîne pro-Hezbollah, bras armé des Mollahs d’Iran et surtout principal soutien des milices armées du polisario.
M. Amekraz a donc passé outre à la décision de la rupture diplomatique avec la république islamique d’Iran, décidée par le Maroc le 1er mai 2018, en raison de l’implication avérée du Hezbollah libanais dans l’entraînement des mercenaires du polisario à la « guerre des tranchées », entre autres techniques de guérilla. Le ministre trentenaire semble n’avoir cure de cette décision souveraine, pas plus d’ailleurs que du sang des soldats marocains tombés en martyrs lors des 16 ans d’hostilités menés par les milices armées du polisario soutenues par l’armée algérienne, que sais-je encore, les experts militaires cubains, est-européens, voire vietnamiens… Il semble n’avoir cure non plus du sentiment des 36 millions des Marocains qui font chaque jour l’objet de menaces de la part des mercenaires du polisario, et surtout du régime militaire algérien qui n’en rate pas une pour attaquer le principe sacré de la souveraineté marocaine sur les chères Provinces sahariennes.
Paraît-il, M. Amekraz a trouvé la parade en enfilant la casquette de SG de la jeunesse PJD pour servir la soupe à la chaîne Al Mayadeen et à ses sponsors irano-syriens, au détriment de son pays qui s’est vu inacceptablement attaquer pour sa normalisation avec « l’entité sioniste », malgré les gages donnés par Sa Majesté le Roi, président du Comité Al-Qods, pour continuer de placer la question palestinienne « au même rang » de la question du Sahara marocain.
« Un ministre, ça ferme sa gueule ou ça démissionne », disait Pierre Chevènement, à juste titre d’ailleurs.
Amekraz est ministre et ne peux en aucun cas se prévaloir de l’autre casquette de SG de la Chabiba pour servir l’agenda des Mollahs d’Iran, du Hezbollah, voire un régime algérien résolument hostile, resté prisonnier d’un discours tiers-mondiste éculé et en déphasage total avec les nouvelles réalités géopolitiques qui se dessinent.
Mais passons, car M. Amekraz s’est aussi permis de parler « au nom du peuple marocain », qui ne lui a pourtant donné aucune procuration pour intervenir sur une chaîne de télévision au service d’un agenda hostile à ses intérêts, à leur tête la marocanité du Sahara.
M. Amekraz a-t-il reçu le feu vert de la part du chef du gouvernement, Saâd-Eddine El Othmani, pour se permettre cette sortie médiatique sur le plateau de cette chaîne délibérément hostile, où le Maroc s’est vu accuser de « trahison » envers le peuple palestinien?
Une chose reste sûre: le Chef du gouvernement (et du PJD) a sinon l’obligation, du moins le devoir de clarifier la saillie irresponsable de M. Amekraz.