Le vernissage de l’exposition « Echo…Connotations Cosmiques » de l’artiste-peintre Azdine Hachimi Idrissi a eu lieu, jeudi, à la Galerie Mine d’Art de Casablanca, où elle se poursuivra jusqu’au 30 décembre courant.
Cette exposition, la deuxième de l’année 2020 pour cet artiste, se présente dans le prolongement de celle intitulée « Connotations Cosmiques », tenue à la Bibliothèque nationale à Rabat en février dernier.
La nouvelle collection donne à voir une vingtaine de toiles en technique mixte, où Hachimi Idrissi décline différents types de matières et textures, y compris des accrochages en aimantation magnétique, aboutissant à d’originales compositions en bas-relief, avec la prédomine d’une touche impressionniste légère, aérienne et brumeuse.
La technique empruntée par l’artiste joue sur des impressions d’optique et de profondeur générant un cachet tridimensionnel dans toutes ses toiles, qui constituent une expérience plastique dégageant indéniablement une forte émotion visuelle.
Dans une déclaration à la MAP, Azdine Hachimi Idrissi a expliqué que son univers pictural associe les thèmes de l’infiniment grand et de l’espace galactique, ce qui offre un vaste champ d’exploration sur les couleurs et les formes.
Pour lui, cette vision donne également un authentique prolongement spirituel et parfois ésotérique à ses toiles, ajoutant que ces toiles questionnent aussi la place et la fragilité de l’humain face au mystère du monde.
« Les thèmes qui me concernent et qui me parlent sont là, notamment l’univers, l’infiniment grand, les planètes et les nébuleuses qui offrent un large champs de couleur et de formes », a expliqué l’artiste.
Et de poursuivre: « Ces choix coïncident avec mes préoccupations personnelles, spirituelles, métaphysiques et philosophiques et mes interrogation sur la petitesse de l’humain face à l’immensité divine ».
S’agissant de la conjoncture actuelle liée à la pandémie, il a expliqué qu’il est nécessaire de bien négocier avec la pandémie et offrir des moments culturels, dans le respect des mesures sanitaire dictées par les autorités compétentes.
Le critique d’art Mohamed Ameskane évoque l’omniprésence de ce « cercle aux mille et un tons » dans cette collection, avant de détailler: « S’agit-il de la lune, du soleil ou l’un des astres de l’infini sidéral ? Il se déplace à sa guise sur la surface des toiles nous guidant, à l’instar de la voie lactée, je ne sais pas vers quel pèlerinage ! L’œuvre retrouve son chemin, sa transcendance. Indéniablement, elle reste hantée par un souffle à la fois soufi et spirituel ».
De son côté, le critique d’art Abderrahman Benhamza estime que « l’univers peint » d’Azdine Hachimi Idrissi est « vibrant de jets lyriques à caractère paysagiste réglé par un secret équilibre des tons », soulignant que l’artiste « nous emmène dans une incommensurable contemplation du monde et de soi, mais aussi de l’inconnu, pour un éternel moment d’évasion sidérale ».