Conseil de sécurité/Sahara: les dernières tractations avant le vote de la nouvelle résolution

Finalement, c’est ce vendredi 30 octobre à 20 heures que la nouvelle résolution sur le Sahara sera soumise au vote des Quinze membres du Conseil de sécurité (5 Permanents: USA, France, Russie, Grande-Bretagne et Chine; 10 non permanents: Afrique du Sud, Allemagne, Belgique, Tunisie, Niger, Estonie, Indonésie, Dominique, Saint Vincent et les Grenadines et le Vietnam).

Le 21 octobre, les États-Unis, porte-plume traditionnel de ladite résolution, en avait soumis une mouture du projet à l’approbation des membres de l’instance décisionnelle de l’ONU. Des fuites dans la presse avaient ébruité un « consensus » sur la nécessité de reconduire pour une année supplémentaire le mandat de la Minurso, lequel expire ce vendredi même. Des bruits de couloir médiatiques avancent toutefois que deux pays s’abstiendraient de voter le nouveau texte de résolution, probablement la Russie (actuel président du Conseil de sécurité) et l’Afrique du Sud.  

Selon les sources de lecollimateur.ma, le présent projet américain serait similaire à celui de la résolution 2494, adoptée le 30 octobre 2019. Dit autrement, il n’y aurait pas de modifications significatives par rapport à la précédente résolution.

L’Afrique du Sud, soutien du front séparatiste du polisario, a tenté un forcing in extremis pour incorporer au présent texte un libellé plus fort que celui de la précédente résolution, invoquant à sa requête la vacance du poste d’Envoyé personnel du SG de l’ONU pour le Sahara, depuis le départ en mai 2019 de Horst Köhler, « l’augmentation des violations par les parties et le renforcement des droits de l’Homme »…

La question majeure à laquelle la nouvelle résolution doit répondre reste toutefois l’escalade dangereuse orchestrée par le tandem Alger-polisario dans la région de Guergarat, pour tenter de bloquer le seul couloir terrestre reliant l’extrême sud marocain au nord de la Mauritanie.

Il est vrai que cette escalade a fait réagir le SG de l’ONU, Antonio Guterres, qui a été on ne peut plus clair pour rappeler que le trafic routier au niveau de cette région située dans la zone tampon, « ne doit pas être obstrué ». La piqûre de rappel lancée aujourd’hui même par l’ambassadeur américain au Maroc, David T.Fischer, conforte cette préoccupation majeure quant à ce développement dangereux.

Le Conseil de sécurité va-t-il adopter un ton encore plus ferme envers le polisario soutenu par Alger, pour l’amener à se retirer de Guergarat, et s’abstenir de toute modification du statut juridique de la zone tampon, conformément à l’accord de cessez-le-feu signé en novembre 1991?

C’est la question à laquelle le Conseil de sécurité doit apporter une réponse dans la nouvelle résolution attendue ce vendredi soir.

Le Maroc ne peut s’asseoir à la même table avec une bande de gangsters, de coupeurs de route et autres bandits de grand chemin.

Autre attente, et elle n’est pas des moindres: le rôle principal d’Alger dans le maintien du statu mortifère autour du différend créé par ses propres soins autour du Sahara. Alger doit être appelée à prendre ses responsabilités et agir, de manière constructive, dans le sens du règlement de ce contentieux factice.

Or, le régime algérien, véritable marionnettiste du polisario, est devenu un obstacle au processus politique engagé en 2007 à Manhasset, New-York, sur la base de l’offre marocaine d’autonomie.

D’où la nécessité de la fermeté envers ce régime militaire résolument hostile non seulement envers le Maroc, bien des pays de son voisinage se plaignent également de son rôle déstabilisateur dans la région tout entière.