Les médias peuvent avoir une contribution conséquente à l’effectivité du droit d’accès à l’information, a indiqué, mercredi à Rabat, la présidente de la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle (HACA), Latifa Akharbach. « L’apport des médias ne peut, dans le contexte de la communication globale digitalisée, se limiter à rapporter l’information même en masse, même en continu », a souligné Mme Akharbach, qui intervenait lors d’un séminaire sur « Le Droit d’Accès à l’Information et l’apport des médias nationaux », notant que « plus que jamais, le métier d’informer consiste à expliquer les faits, à les contextualiser, à les vulgariser, à les décomplexifier et désormais à debunker les fausses nouvelles ».
« Les médias peuvent accompagner fort utilement la mise en œuvre de la Loi 31-13 et la consolidation de l’effectivité du droit d’accès à l’information », a-t-elle estimé lors de cette rencontre organisée par la Commission du Droit d’Accès à l’Information (CDAI) et l’Institut Supérieur de la Communication et de l’Information (ISIC), relevant qu’il y a « une réelle convergence entre la mission des médias et la finalité de la loi sur l’accès à l’information notamment en ce qui concerne la promotion de la culture de la transparence et l’habilitation du citoyen à suivre et participer au fait public ».
Mme Akharbach a par ailleurs exposé quelques prérequis pour une mise en œuvre optimale de la loi 31-13, après avoir présenté les mesures prises par la HACA pour se conformer en tant qu’instance constitutionnelle de bonne gouvernance et de régulation de la communication audiovisuelle aux dispositions de cette loi, indique un communiqué de la HACA. Elle a, à cet égard, affirmé qu’en tant que régulateur de la communication audiovisuelle, « la HACA considère qu’il y a un grand besoin de réforme du système médiatique pour renforcer les capacités des radios et télévisions à contribuer à la constitution d’une opinion publique plurielle, de plus en plus affirmée dans l’espace public et sensibilisée aux risques de manipulation, des théories complotistes et de l’infox ».
Pour Mme Akharbach, « un tel acquis est une condition essentielle pour la création d’une dynamique vertueuse où le droit d’accès à l’information nourrit l’exercice des libertés fondamentales instaurant une culture et des mœurs institutionnelles nouvelles et favorisant une citoyenneté active et éclairée », ajoute la même source.
Ce séminaire qui s’inscrit dans le cadre de la commémoration de la Journée mondiale du droit d’accès à l’information, célébrée le 28 septembre de chaque année, a connu la participation du Conseil Économique, Social et Environnement (CESE), du Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH), de l’Institution du Médiateur du Royaume, du Conseil de la Concurrence, du Conseil de la Communauté Marocaine à l’Étranger, de l’Instance Nationale de la Probité, de la Prévention et de la Lutte contre la Corruption (INPPLC), de la Commission Nationale de Contrôle de Protection des Données à Caractère Personnel (CNDP), du Conseil National de la Presse, du Ministère de l’Économie, des Finances et de la Réforme de l’Administration et de la Direction Générale des Collectivités Territoriales.