Un nouveau palier dans l’escalade savamment orchestrée par le tandem algéro-séparatiste. Après avoir envoyé des gueux visiblement sous l’emprise de psychotropes « manifester » devant les postes avancés des Forces armées royales au niveau de M’Hiriz et Bir Lahlou (lundi 19 et mercredi 21 octobre), dressé les premières tentes qui seraient l’embryon d’un « Gdim Izik » Bis (jeudi 22 octobre), voilà les séparatistes en rajouter en bloquant carrément la route de Guergarat reliant l’extrême sud marocain et le nord de la Mauritanie.
Cette escalade dangereuse coïncide certes avec les réunions annuelles du Conseil de sécurité, qui seront couronnées fin octobre par une nouvelle résolution sur le Sahara. Le polisario, galvanisé par Alger, a d’ailleurs l’habitude de monter les enchères chaque fois que l’instance décisionnelle de l’ONU se réunit pour statuer sur le dossier du Sahara. L’objectif en a toujours été de presser le CS de ne pas charger la bande de Rabouni et partant son instigateur algérien, et d’arracher une résolution qui aille dans le sens de leur thèse séparatiste éculée, de surcroît irréaliste et irréalisable, en l’occurence « le référendum d’autodétermination », voire l’ »indépendance ».
Seulement voilà, le polisario a cette fois franchi le seuil de l’intolérable et, en l’absence d’une riposte ferme de la part de l’ONU et du Conseil de sécurité, il n’est pas sûr que les mercenaires quitteront cette fois la région de Guergarat où ils compteraient rééditer le scénario de la tuerie perpétrée en novembre 2010 à Gdim Izik, 30 kilomètres de Laâyoune.
L’avertissement adressé il y a deux jours par le premier porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujaric, contre toute tentative d’obstruction de la route de Guergarat, a été totalement ignoré par le polisario. Faisant fi de cet avertissement, le polisario a entrepris le blocage même de cette route vitale à la circulation des personnes et des biens entre le Maroc et sa profondeur subsaharienne.
Ces graves agissements mettent à rude épreuve la patience du Maroc, qui s’est retiré unilatéralement de Guergarat en 2017, en interaction avec un « appel à la retenue » alors émis par le SG de l’ONU, Antonio Guterres.
Le retrait marocain semble avoir été mal interprété par le polisario et son parrain algérien, lequel ne doit se livrer indéfiniment à ce jeu de polichinelle en poursuivant cette guerre par procuration à l’encontre du Maroc.