Le président du gouvernement espagnol, le socialiste Pedro Sanchez, entame mercredi une visite de deux jours à Alger.
C’est la première visite qu’effectue le chef de l’Exécutif espagnol en Algérie.
Cette visite intervient sur fond de désaccord sur le coût surélevé du gaz naturel algérien fourni à l’Espagne, via Medgaz ou encore le gazoduc qui traverse le Maroc à destination de l’Espagne.
Les importations en provenance d’Algérie, principal fournisseur d’Espagne depuis des décennies, ont enregistré dernièrement leur niveau le plus bas de la série historique.
L’entrée du gaz américain et russe sur le marché espagnol a relégué au second plan celui de l’Algérie.
Selon la société espagnole chargée de la gestion des hydrocarbures, CORES, les États-Unis ont couvert pas moins de 27% des importations espagnoles de gaz naturel durant le mois de février 2020, détrônant ainsi pour la première fois l’Algérie qui couvrait 22,6% du total des besoins espagnols.
“Les États-Unis et la Russie ont amené plus de GNL en Espagne via des cargos qu’à travers l’infrastructure gazière de Medgaz ou le gazoduc du Maghreb qui arrive via le Maroc», constate Cores.
Un refus algérien de renégocier les prix de son gaz pourrait amener l’Espagne à tourner le dos à l’Algérie, qui a d’ailleurs instrumentalisé la carte du gaz pour tenter d’arracher des concessions espagnoles sur des questions régionales, à leur tête le différend régional autour du Sahara marocain.