Le Juge d’instruction près la Cour d’appel de Fès a décidé mardi de renvoyer au 30 mars 2021 le procès d’Abdelali Hamieddine, dirigeant PJDiste poursuivi pour « complicité » dans le meurtre de l’étudiant gauchiste Mohamed Ait El Jid, le 23 février 1993, à proximité de la Faculté de droit Dhar Mehraz de Fès.
C’est qu’a annoncé l’avocat du dirigeant islamiste, Mohamed Lahya, cité par le site pjd.ma.
Hamieddine, conseiller PJD, avait été condamné en 1993 à deux ans de prison qu’il a purgés. Il a obtenu réparation en 2004 de la part de l’Instance équité et réconciliation(IER), pour « torture subie lors de son arrestation ».
Le rejugement du dirigeant islamiste est intervenu après l’apparition d’un nouveau témoin qui s’appelle El Khammar Haddioui.
Ce rejugement est contesté par le PJD, qui met en avant le principe de l’autorité de la chose jugée (res iudicata). « La conséquence juridique d’un jugement entré en force n’est plus susceptible de voie de recours (Non bis in idem) », plaident les « frères » de Hamieddine.
Un « plaidoyer » qui n’empêche pas la justice de faire son travail, pour établir la vérité sur l’assassinat de feu Aït El Jid.